dimanche 29 novembre 2009

Des concessions au nom de quelle Paix ?

Selon l’administration US, mais d’autres aussi de par le monde occidental, ce qui bloque l’arrivée définitive d’une paix juste et durable dans la région proche-orientale est principalement la « colonisation des territoires occupés ». Barak Hussein Obama a obtenu, pour partie, que Benjamin Netanyahou plie en ce qui concerne la construction dans les implantations. Grâce à ce gel partiel, le processus est donc logiquement en ‘’bonne voie’’ ! Du moins l’espère t-on encore à la Maison Blanche. Même si Mahmoud Abbas fait, à l’heure actuelle, encore la fine bouche.

Aux dernières nouvelles, d’autres exigences de concessions sans négociations, territoriales cette fois-ci, de la part d’Israël sont à l’étude.

Selon cette facture, pourquoi ne pas exiger aussi de l’état juif une délégation de son pouvoir régalien de signer la paix à un tiers choisi ? D’autant plus, si le négociateur désigné serait mondialement reconnu comme ‘’faiseur de Paix’’, récompensé prématurément d’un prix Nobel, et se disant garant de la sécurité de ce pays ? Une procuration cédée et qui serait alors accolée à quelques garde-fous minimaux relevant d’un consensus général au sein du peuple israélien et que nul ne saurait contester. Sauf, bien sûr, à démontrer clairement de l’hostilité envers le peuple israélien et/ou avoir d’autres projets que l’installation d’une paix juste et durable pour la région.

-Telle la reconnaissance publique du caractère juif irrévocable et intrinsèque de l’état d’Israël.

-Tel le renoncement définitif au ‘’droit de retour’’ de « réfugiés » au sein même de cet état.

-La reconnaissance du lien ancestral entre le peuple juif et ce que d’aucuns nomment encore la terre de « l’entité sioniste ».

-Idem pour ce qui concerne le lien entre le Judaïsme et le Mont du Temple.

-Des frontières sûres incluant les grands blocs des implantations, quitte pour cela mettre en place un échange de terrain équivalent.

-Un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé sans possibilité d’accords stratégiques avec des pays tiers.

-Et évidemment la fin du conflit et le renoncement à toutes revendications ultérieures.

Des requêtes minimales qui satisferaient amplement les Israéliens et permettraient, à coup sûr, la venue de cette paix tant attendue. Des exigences qui, à contrario, ne contrarierait plus la création d’un état de ‘’Palestine’’.

Pour tout observateur objectif, si Barak Obama obtenait la paix en incluant ces exigences minimales, l’état d’Israël serait, de toute évidence, forcé de lui ériger des monuments à sa gloire.

En revanche, s’il essuyait un échec -ce qui serait plus que prévisible- cela lèverait toute suspicion quant au désir réel de paix du peuple israélien et changerait radicalement son image internationale ternie par la propagande ennemie.

Nonobstant ce côté farfelu d’un tel transfert de pouvoir régalien, ni le Président US ni tout autre médiateur impartial n’accepteront jamais une telle délégation de pouvoir. Car les élections à venir et les intérêts supranationaux qui ont pour noms pétrole et pétrodollars ne peuvent subir d’échecs aussi retentissants suite à de sérieuses confrontations avec les possesseurs de tant de biens.

Exiger des renoncements d’un pays allié, de surcroît ami et fidèle, le pressuriser et le culpabiliser est une chose. En revanche, obtenir des concessions de la communauté musulmane en faveur de la Paix est une autre paire de manche. Barak Obama ne devait il pas, dès l’après discours de Benjamin Netanyahou à l’université de Bar-Ilan, obtenir des gestes d’ouvertures des pays arabes pour favoriser la paix ?

Où sont-ils ? Loin, très loin de la voie de la Paix.

jeudi 26 novembre 2009

Rien d’autre qu’une capitulation !

Dans les circonstances internationales actuelles, ce geste fera avancer les intérêts et l’image d’Israël dans le monde. Ce n’est pas une simple étape, ni une étape facile, mais elle présente plus d’avantages que d’inconvénients ». « (…) cela nous permettra de montrer au monde cette vérité simple : le gouvernement israélien souhaite entamer des négociations avec les palestiniens, il prend des décisions pour engager des négociations et est très sérieux dans son intention de promouvoir la paix ».

Ainsi s’est expliqué Benjamin Netanyahou lors de la réunion du cabinet de sécurité israélien concernant le gel des constructions en Judée et Samarie. Un gel qui ne concernera pas Jérusalem-est ni l’accroissement naturel des implantations. Un gel qui a le mérite, dorénavant, d’exister officiellement et qui donne l’occasion à Mahmoud Abbas de descendre de l’arbre où Barak Hussein Obama l’avait suspendu.

Aux dernières réactions de l’Autorité palestinienne cette décision israélienne ne semble pas suffisante pour débuter des négociations de paix.

Pour le premier ministre palestinien Salam Fayyad le gel des constructions est inacceptable sans un gel à Jérusalem-est, que les palestiniens veulent comme capitale de leur futur état.

Pour Nabil Abou Rdeneh, conseiller du président de l'Autorité palestinienne, un gel laissant Jérusalem-Est de côté serait inacceptable : « Toute offre israélienne qui n'inclut pas Jérusalem sera immédiatement rejetée. Aucun Palestinien, aucun arabe ne franchira cette ligne ».

Si au nom des USA, George Mitchell a salué cette décision comme un « développement positif et un pas significatif » pour une reprise des négociations de paix, à contrario, quel sorte de ‘’Palestinien’’, ou d’arabe puisque concerné par le processus de paix, accepterait -lors de véritables négociations- la prédominance définitive d’Israël sur cette partie de la ville, voire tout simplement un partage ?

A l’heure actuelle, nul ‘’Palestinien’’ ne s’avise à envisager une partition de la ville sainte, n’imagine avoir comme concitoyens des Israéliens, n’évoque l’idée d’une reconnaissance du caractère juif de l’état d’Israël et donc celle d’abandonner l’exigence d’un droit au retour de ‘’réfugiés’’ en son sein.

Décisions pourtant minimales que toutes négociations avec le gouvernement de Benjamin Netanyahou impliqueraient de prendre clairement au nom d’une paix juste et durable.

Ce qui pousse l’Autorité palestinienne de tout tenter afin d’éviter cette ‘’confrontation’’.

D’où l’exigence d’un arrêt total de la construction dans les ‘’colonies’’, Jérusalem compris. De la menace d’Abou Mazen de ne pas se représenter lors d’éventuelles élections à venir, et mettre à mal ainsi l’existence administrative de l’AP. De déclarer unilatéralement un état de ‘’Palestine’’. D’en appeler au Conseil de sécurité aux fins d’une résolution onusienne reconnaissant la solution de deux états vivant côte à côte, avec comme frontières celles de 1967 et Jérusalem-est comme capitale ‘’palestinienne’’. Voire d’une reprise d’une troisième intifada.

Cela sans compter d’autres exigences qui viendront en temps utile. Tel un retour des ‘’réfugiés’’ au sein de « l’entité sioniste », puis le droit de la ‘’Palestine’’ d’avoir des accords stratégiques avec qui lui plaît, la maitrise de ses cieux, ou encore une force armée pour la défendre.

Au pays des aveugles le borgne est roi. Le monde occidental se refuse à voir l’évidence d’un refus de toute négociation sérieuse de la part des ‘’Palestiniens’’ soutenus par le monde musulman. Seule une reddition, une défaite, une humiliation sera acceptée.

Le seul hic à cette fin ‘’heureuse’’ est que le peuple juif a encore besoin de ce refuge pour de nombreuses générations.

lundi 23 novembre 2009

Caroline Fourest contre Israël

On ne présente plus celle qui a fait de l’anti Tarik Ramadan son cheval de bataille afin d’atteindre la célébrité. Ce dernier s’épuisant, la voici galopant dorénavant sur le canasson de l’anti-israélisme primaire. Un étalon d’endurance et de ‘’première qualité’’ assurant à son jockey, à coup sûr, réputation ‘’d’expert’’, invitations dans les médias et libres publications ‘’d’opinions’’ devant garantir obligatoirement le statut éternel de bouc émissaire de l’état juif.

Dans une tribune parue dans son quotidien préféré et intitulée « Israël contre Obama », on ne compte plus les contre-vérités de cette dame. La première d’entre elles, est l’affirmation d’un « (…) tournant dans les relations américaines et israéliennes. Sans que l'on puisse encore prédire sa portée ».

Au dire des derniers sondages US, Barak Obama est en chute libre et Israël reconnu de plus en plus comme l’allié le plus fiable de cet état. Ce qui permet de réduire à presque rien la ‘’portée de ce tournant’’ annoncée.

Si l’avenir relationnel US-Israël est confus dans l’esprit de Caroline, le passé est, quant à lui, analysé ‘’scrupuleusement’’ à l’aune d’une phrase anodine mais pleine de sous-entendus : « Force est de constater qu'aujourd'hui, sans doute plus qu'hier, le gouvernement israélien porte la responsabilité du blocage ».

Le gouvernement d’Ehud Olmert avec son intention de partager Jérusalem et d’accueillir un nombre limité de ‘’réfugiés’’, celui d’Ariel Sharon et son évacuation unilatérale de la bande de Gaza, celui d’Ehud Barak acceptant les critères Clinton, ou encore celui d’Itshak Rabin paraphant les « accords d’Oslo » sont donc -selon Mlle Fourest- également « responsables » de la situation actuelle de non paix !

L’Autorité palestinienne (celle d’hier et d’aujourd’hui) par son refus d’abandonner son exigence d’un ‘’droit au retour de réfugiés’’ au sein même d’Israël, de son obligation de reconnaître le caractère intrinsèque de l’état juif -condition sine qua non israélienne-, ou encore de sa négation du lien ente le Judaïsme et le Mont du Temple n’ont évidemment rien à voir avec les divers ‘’échecs’’ des gouvernements israéliens successifs !

Seul « au moins le gel des colonies » permettrait à l’Autorité palestinienne d’être en position de force pour s'autoproclamer « "Etat palestinien" avec l'accord de la communauté internationale », pour normaliser « ses relations avec Israël », et pour négocier « ensuite en position de force avec le Hamas au sujet de Gaza ».

Théorie fourestienne vaseuse si l’on se réfère là encore aux divers refus susmentionnés de l’A.P. que le Hamas, lui-même, approuve.

De la théorie fumeuse aux affirmations assénées par la force d’une certitude, la main de Caroline Fourest ne tremble pas. Ses opinions affirmant que Tsahal est « infiltrée par des militaires orthodoxes combattant au nom de Dieu et non plus au nom de la nation », ou que « La violence disproportionnée avec laquelle l'armée israélienne a répondu au harcèlement des roquettes du Hamas » trahissent une « perte de raison » non pas d’un « Israël (qui) entretient un fanatisme » mais d’une ‘’journaliste’’ en mal de reconnaissance publique et de vedettariat.

Cela se vérifie d’autant plus lorsqu’elle assure, plus loin et le plus sérieusement, que les Etats-Unis ont « une fois de plus dû dégainer leur veto pour empêcher une nouvelle mise en accusation d'Israël à propos du rapport Goldstone sur la guerre de Gaza » sans, pour autant, préciser à ses lecteurs la date d’une telle action, ou lorsqu’elle écrit que « L'illusion d'un choc entre un bloc musulman et un bloc occidental a vécu ».

Des allégations démontrant, si besoin était, que les meilleurs esprits ont aussi besoin d’une nourriture terrestre. Le politiquement correct a donc fourni ce qu’il fallait à Caroline Fourest. A elle de se montrer reconnaissante.

mercredi 18 novembre 2009

Kouchner, toujours un ‘’ami’’ d’Israël

Le Ministre français des Affaires étrangères, dans une interview donnée au quotidien à fort tirage Yediot Arahonot, insiste sur l’amitié qu’il aurait pour Israël. « Je suis un grand ami d’Israël, je souhaite la paix, et je me suis battu pour cela de longues années » ; « J’aime la démocratie israélienne » ; « Ne vous méprenez pas quant à vos amis. La France est l’amie d’Israël, et si la sécurité d’Israël est menacée, nous serons à ses côtés ».

Si de telles phrases de prime abord peuvent séduire, le reste de l’entretien apporte le doute quant à leur vraisemblance.

Il en est ainsi lorsqu’il aborde le rapport Goldstone. Bernard Kouchner nous rappelle alors que la France a demandé aux ‘’Palestiniens’’ de revoir le texte qu’ils ont déposé à Genève. Suite au refus de ces derniers, « (…) nous n’avons pas participé au vote. La deuxième fois, nous nous sommes abstenus lors du vote sur le transfert du rapport à l’Assemblée générale de l’ONU ».

S’opposer de front à sa majorité systématiquement anti-israélienne aurait eu à n’en point douter, pour la patrie des droits de l’homme, une autre allure. Peut-on alors, suite à cette attitude, spéculer un court instant que la France opposera son véto, au Conseil de sécurité, lors de toutes tentatives de transmission du dossier au Tribunal Pénal International ? Evidemment que non !

Mais le pire est à venir : « Notre position est claire, nous avons toujours dit que nous voulions qu’il y ait du côté israélien une commission d’enquête indépendante. Ce n’est pas que nous adoptons une position inamicale, mais que, face à de telles accusations, cela me semble normal. Qui plus est, c’est dans l’intérêt d’Israël ».

Ainsi, si à l’avenir, quelque individu mandaté par le Conseil de droit de l’homme, dont chacun connaît son intégrité en la matière, enquête -par exemple- sur le sang d’enfants chrétiens récupérés par les Juifs pour faire du pain azyme, ou que Tsahal prélèvent des organes humains pour les vendre sur des ‘’Palestiniens’’ assassinés dans cet objectif, et que des témoignages corroborent de telles accusations sans pour autant amener de preuves formelles, Israël devra mener des enquêtes judiciaires ‘’dans son propre intérêt’’.

La charge de la preuve étant dorénavant en ce qui concerne Israël à sa charge et non plus à celle de ses procureurs.

La suite est à l'avenant. Au rappel du journaliste de la qualification de ce rapport de « récompense au terrorisme » par le gouvernement israélien, Bernard Kouchner cite la position française quant à l’opération « Plomb durci » : « (…) nous nous sommes opposés à l’entrée de l’armée israélienne dans Gaza et nous l’avons dit à l’époque, en tant qu’amis. Si des amis ne se parlent pas franchement, ce ne sont pas de véritables amis. Nous avions dit de manière très claire que ce n’est pas bon pour l’image d’Israël dans le monde ».

S’il est vrai qu’un conflit n’est jamais bon pour l’image d’un pays démocratique, nul ne peut douter que les dizaines de roquettes par jour lancées sur le territoire israélien n’étaient point appréciées par les citoyens de ce pays. ‘’L’ami’’ d’Israël ne se pose même plus la question à ce sujet.

On recherche, par ailleurs, désespérément ne serait-ce qu’une démarche diplomatique française, dans ces quatre dernières années, entreprise aux fins de faire cesser les tirs de missiles du Hamas contre les civils et constituant, pour le moins, des crimes contre l’humanité. Des preuves de ces faits, Israël en possède des milliers -entreposées dans quelques dépôts de Sdérot- et que Bernard Kouchner a ôté de sa mémoire.

Si malgré de tels propos ‘’amicaux’’ la France doit être encore considérée comme un pays ami, les déclarations de son ministre ne viennent pas moins confirmer toute la saveur du célèbre adage demandant à D… de nous préserver de nos amis.

vendredi 13 novembre 2009

Charles Enderlin en reportage

On ne présente plus Charles Enderlin, le ‘’professionnel’’ envoyé permanent de France 2 à Jérusalem. Dans un de ses ‘’reportages’’ sur la clôture de sécurité entre la Judée-Samarie et Israël, il en vient à la nommer, lors de sa conclusion, « mur de séparation », D’autres, intellectuellement moins fins que lui, auraient choisis le terme de ‘’ mur de ségrégation ’’. C’est d’ailleurs ce que laisse supposer David Pujadas dans le lancement de la séquence :

« Des ouvriers palestiniens qui franchissent clandestinement le mur de séparation pour aller travailler précisément au profit des israéliens sur des chantiers qui grignotent leur territoire ». Quel auditeur ne comparerait pas, automatiquement, ces personnes « interdites de séjours » à Jérusalem à la situation des noirs d’Afrique du Sud interdits de côtoyer la communauté blanche de leur pays lors de l’apartheid ?

Des ‘’Palestiniens’’ qui, pour faire vivre leur famille, prennent « le risque d’être arrêtés et condamnés à de la prison », « rampent sous les barbelés » et guettent la patrouille israélienne « avant de passer de l’autre côté ».

L’autre partie du ‘’reportage’’ est consacrée à l’exploitation de ces travailleurs clandestins dans un « chantier d’une implantation à Jérusalem Est » qui « permettent ainsi le développement de la colonisation ». « Aujourd’hui, ils seraient plus de quarante milles » à « franchir le mur là où il n’est pas terminé » et « là où il est surveillé sporadiquement par les gardes-frontières ».

D’où la conclusion enderlinesque que « l’importance sécuritaire de cet ouvrage est donc très limité, les terroristes aussi pourraient utiliser ces points de passages ». « En d’autres termes il ne s’agit pas d’un mur de sécurité mais d’un mur de séparation ».

Preuve est donc faite, par le journaliste, que la clôture de sécurité n’est en rien bénéfique à la tranquillité des Israéliens mais sert des desseins politiques malsains. Une idée de mur pourtant née dans les milieux de gauche dans les années 1995-2000, principalement le mouvement de la Paix maintenant, et combattue par les partis de droite de peur d’entériner le fait d’un état ‘’palestinien’’. Une clôture entreprise par Ariel Sharon en 2002, et qui dès sa construction a vu décroître le nombre d’attentats, jusqu’à ne plus en permettre un seul de nos jours.

Charles Enderlin n’étant pas à son premier ‘’reportage’’ orienté politiquement et à charge contre Israël, il y aurait beaucoup à dire et à rappeler si cela pouvait ressusciter son devoir d’objectivité lié à la déontologie du métier. Comme par exemple, le fait oublié qu’avant les crimes contre l’humanité commis à l’encontre des civils israéliens, les ‘’palestiniens’’ circulaient et travaillaient librement en Israël.

Mais le plus caustique serait de lui demander quel nom donne t-il à la barrière séparant les Israéliens des individus de la bande de Gaza, gouvernés par le Hamas et creusant des tunnels pour importer armes, explosifs et roquettes, voire permettre l’enlèvement d’otage ?

Osera t-il, là encore, confirmer ‘’l’apartheid’’ israélien en nommant cette clôture « mur de séparation » ?

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mercredi 11 novembre 2009

Kouchner, un ‘’ami’’ d’Israël

Le Ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a fait quelques déclarations ‘’fracassantes’’ à France inter sur le Proche-Orient. Analyser ses dires nous confirme l’idée que se fait la France sur le conflit.

« Israël doit "reparler avec M. Abbas ».

Le gouvernement israélien, depuis son installation, appelant sans cesse à des négociations immédiates et sans pré-conditions, on ne peut qu’être étonné d’une telle demande. Sauf, évidemment, si l’on prend en compte la précision du ministre assénée quelques secondes plus tard lors de son interview : « Agacé n'est pas le mot, il y a un vrai différend politique, nous avons pensé et nous pensons toujours que le gel des colonisations, (...) pendant qu'on parle serait absolument indispensable ».

Tel est le prix qu’Israël devrait payer pour voir Mahmoud Abbas rester à son poste et satisfaire, ainsi, les désidératas de l’opinion mondiale. Une opinion versatile qui ne pense même plus à exiger de la partie ‘’palestinienne’’, avant toute négociation et afin d’assurer la sécurité de l’état d’Israël, la reconnaissance de sa judaïté et/ou la suppression de l’exigence du droit au retour des ‘’réfugiés’’ en son sein. Affirmation d’un deux poids deux mesures.

Autre citation sur l’aspiration israélienne à la paix qui laisse perplexe.

« Il me semble, et j'espère me tromper, que cette aspiration a disparu comme si on n'y croyait plus ».

La première observation que l’on peut faire est celle que le peuple israélien fut, un temps aux yeux du ministre, aspirant à la paix. Cette dernière n’ayant pas encore été signée, on peut donc attribuer légitimement et à contrario la responsabilité de l’échec à l’Autorité palestinienne, à la Syrie, au Liban, à l’Iran, etc.…

Selon une deuxième observation, et sachant le peu de crédit à la paix octroyé par le politiquement correct à la coalition de droite menée par Benjamin Netanyahou, l’auditeur de la ‘’pensée’’ du ministre s’interrogera sur le résultat de l'élection d’alors. Il se questionnera d’autant plus lorsqu’il se souviendra de l’existence de la conférence d’Annapolis, mais aussi que le Président Abbas affirme avoir été proche de signer un accord avec l’ancien Premier Ministre Ehud Olmert.

Que n’a-t-il alors paraphé cette entente et ainsi empêcher une nouvelle désillusion de la part des électeurs israéliens !

Au-delà de cette analyse caricaturale du conflit par Bernard Kouchner, il est étonnant de voir un ministre d’un pays ami -mais pas seulement- faire porter la responsabilité de la poursuite du conflit sur le dos israélien, alors que les preuves de la volonté de paix de l’état d’Israël mais aussi de son peuple sont légion. Outre les intérêts bien compris des états, une lobotomisation des esprits explique cette automaticité à blâmer systématiquement et à tout propos la seule démocratie du Proche-Orient. A lui voir uniquement des défauts ! A lui renier petit à petit son droit à la légitime défense ! A le boycotter ! A l’isoler au sein de l’occident ! A lui porter des comparaisons insidieuses ! Etc.

Si le politiquement correct ne se refuse rien de mauvais à l’encontre de ce petit pays, les défenses immunitaires des hommes politiques à travers la planète, toutes tendances confondues, s’effritent au fil du temps. Et c’est ainsi que l’on a pu voir la France condamner Israël pour un massacre de Djénine imaginaire, ou encore s’abstenir lors d’un vote sur le rapport biaisé de Richard Goldstone.

Cette même France, qui par la parole de son ministre des affaires étrangères, constate la désillusion israélienne quant au désir de paix de ses voisins mais oublie de signaler le désir ardent de l’Autorité palestinienne d’une solution imposée sans négociation, à l’instar de la Syrie qui attend la restitution du plateau du Golan avant d’entamer une discussion directe avec l’état des Juifs.

Le Ministre des Affaires étrangères a annoncé sa venue prochaine en Israël. A quoi bon ? N’a-t-il pas tout dit lors de son entretien à la radio ?

lundi 9 novembre 2009

Du déjà vu !

Faudra t-il un nouvel événement semblable à la tragédie de la Shoa pour que cesse enfin la contestation du droit à l’autodétermination, sur la terre ancestrale, du peuple israélien ?

Faudra t-il qu’une telle catastrophe survienne pour que des lois internationales, sévissant à l’encontre de tout négationniste de ce droit, soient votées et appliquées sévèrement ?

Faudra t-il que des parties d’Israël deviennent des ‘’musées de l’horreur’’ pour que l’on répète, encore une fois, « plus jamais ça » ?

A ces trois questions, et à l’aune de l’actualité actuelle concernant le conflit proche-oriental, il est à craindre que la réponse soit positive. A l’instar de la situation de la population juive entre les deux guerres, Israël est montré, dans l’esprit de l’opinion publique, comme fauteur de trouble menaçant la paix mondiale, complotant les richesses mondiales, ourdissant des guerres pour ses propres intérêts et/ou, et la liste est loin d’être exhaustive, colonisateur et assassin d’un peuple.

En conséquence, il est vilipendé, haï, blâmé et installé d’office au rang d’accusé permanent dont la prochaine condamnation est à venir, s’ajoutant ainsi aux précédentes.

Ainsi, on peut lire, au gré de l’information, des ignominies dues, entre autres, à l’effet du rapport Goldstone, sans que pour autant cela n’émeuve ou ne choque la conscience universelle :

« Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé, ce dimanche, Israël d'avoir commis plus de crimes contre les Palestiniens pendant la guerre dans la bande de Gaza que ceux pour lesquels le leader soudanais, Omar al-Bashir, a été inculpé. M. Erdogan a déclaré qu'il préfèrerait affronter Bashir, accusé d'avoir orchestré les crimes contre l'humanité au Darfour, que de discuter de l'état de massacres de civils avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou ».

Un Benjamin Netanyahou, certes solidaire de l’opération « Plomb Durci », mais dans l’opposition alors.

C’est ainsi qu’Israël est apprécié de nos jours. Une « entité sioniste » devenue responsable de tous les maux de la planète, et commettant les pires abominations. Une nation dont l’exclusion de la communauté internationale deviendrait justifiée. Un état dont on n’attend rien de bon, et auquel les décisions internationales doivent être appliquées sans retenue.

Ce qui serait le rêve de l’Oumma. Obtenir une solution au conflit sans avoir à tenir des négociations avec ce « petit pays de merde » comme le nommait, déjà, Claude Bernard ancien ambassadeur de France en Grande Bretagne.

Des tractations devant, nécessairement, concevoir une reconnaissance de la judaïté de l’état d’Israël ainsi que celle du lien unique ente le peuple juif et Jérusalem. Des pourparlers refusés par la communauté musulmane mondiale, sûre de son bon droit et aspirant à SA « solution finale » au conflit. Un épilogue futur légitimé par le paravent de la ‘’résistance à l’occupation’’, et laissant indifférent l’opinion mondiale comme cela fut le cas lors des lois d’exceptions prises à l’encontre du peuple juif dès l’année 1933.

L’histoire ne repasse pas les plats !? C’est à voir ! Une telle similitude avec l’époque précédant la deuxième guerre mondiale ne laisse rien présager de bon pour Israël et le monde libre.

dimanche 1 novembre 2009

Le grand aveuglement de Charles Enderlin

On n’y échappe pas ! La promotion du livre de Charles Enderlin bat son plein. Nul doute que les caisses enregistreuses fonctionneront à tout rompre et que les droits d’auteur seront conséquents. Nul doute aussi que, seul, son ‘’professionnalisme’’, reconnu par ses pairs, justifiera ces rentrées d’argents et non pas le sujet de son dernier roman qui se veut être analyse objective du conflit proche-oriental.

C’est, du moins, ce que l’on peut en penser si l’on se fit au résumé qu’il en fait, intitulé « Le grand aveuglement. L’avant propos ». Un conte qui assure les seules responsabilités israéliennes et américaines dans l’essor international de l’islamisme radical représenté par le Hamas, le Hezbollah, les Talibans ou encore Al-Qaïda.

Voici quelques citations. Dès les premier mots, il assure que le général gouverneur militaire israélien « aura bien participé à l’inauguration de l’immeuble des Frères musulmans à Gaza, aux côtés du cheikh Ahmed Yassine. Ces images ont été tournées en septembre 1973 ».

Imaginons la scène. Israël occupe, malgré elle, ce territoire depuis seulement six années et, force occupante oblige, aurait du concevoir dès lors l’avenir quatorze années plus tard, soit 1987, et ignorer, enfermer, voire assassiner, le cheikh Yassine et les frères musulmans en prévention ! Qui peut prétendre, sans prêter le flanc au ridicule, que l’avenir de la région en aurait été changé ? Rappelons également, que dès cette époque, l’Onu se préparait à voter une résolution considérant le Sionisme comme du racisme. Donner du grain à moudre à l’instance onusienne aurait fait probablement plaisir au journaliste de France 2.

Pour bien signifier cette connivence malsaine, Enderlin affirme plus loin qu’un « seul officier, en charge des affaires religieuses, avait refusé d’aller assister à cette petite cérémonie: lui seul avait pris la peine d’aller vérifier ce que prêchait la confrérie ».

Quand bien même aurait il eu raison, qui, à l’époque n’aurait pas qualifié ce chargé d’affaire de raciste et d’extrémiste de droite ? Le romancier s’en serait il alors abstenu ?

Continuons la lecture. « En 1982, la guerre d’Ariel Sharon au Liban, contre l’OLP et le nationalisme palestinien, aura eu des conséquences identiques: l’émergence du Hezbollah, à qui Israël aura offert pendant dix-huit ans une zone de conflit privilégiée en occupant le sud du pays ».

Si l’on excepte la transformation du nom de la première guerre du Liban « Paix en Galilée » en « guerre d’Ariel Sharon » -ce qui en dit long sur les pensées politique de l’auteur- qui peut réellement assurer qu’un retrait des forces israéliennes du territoire libanais, dès Yasser Arafat et ses assassins partis pour la Tunisie, aurait assuré la sécurité le long de la frontière nord du pays ? Se retirer aurait permis à la Syrie, alors force occupante depuis 1976, de jouir à son gré du territoire laissé vacant par les forces de défenses israéliennes et d’y installer les forces du Hezbollah ou autre. N’avait-elle pas alors favorisé la guerre des ‘’Palestiniens’’ contre Israël à partir du territoire libanais ?

Autre extrait ignominieux : « Sharon et Ehoud Olmert, son successeur, ont finalement décidé, en 2005, le retrait de l’armée et l’évacuation des colonies de Gaza en sachant que, tôt ou tard, le Hamas y prendrait le pouvoir. En 2006, ils ont autorisé l’organisation intégriste à participer aux élections palestiniennes en sachant qu’elle allait remporter le scrutin à Gaza – et très probablement en Cisjordanie. Cela revenait à pérenniser le conflit dans la mesure où le Hamas n’était susceptible d’accepter qu’une trêve de longue durée avec Israël, et à ses conditions ».

A lire ceci, on ne doute plus de la ‘’malignité’’ des dirigeants israéliens. Avec de telles assertions on efface les pressions internationales exercées alors sur le gouvernement, ainsi que le désir du peuple israélien de trouver un ‘’compromis’’ afin que les soldats n’aillent plus au front et que les attentats cessent définitivement. C’est oublier que, évacuation ou non, le Hamas avait déjà son mot à dire dans tout règlement final. C’est négliger encore le fait que le Hamas avait déjà un potentiel meurtrier. On est étonné, à ce stade, que Charles Enderlin n’ai pas assuré que l’objectif ultime d’Ariel Sharon et d’Ehud Olmert n’était autre que la reconquête de la bande de Gaza par l’opération « Plomb fondu » de 2009 !

Organiser un déplacement de population pour mieux, au final, offrir une base militaire à ses ennemis et ainsi installer la guerre au centre du pays ne peut sortir que de l’imagination d’un auteur de science-fiction en mal de sensations fortes. Car affirmer tout simplement que le peuple israélien désire la paix et accepte la création d’un nouvel état pour les arabes de Palestine n’est pas vendeur et créateur de richesses personnelles.

Notons enfin, pour la bonne bouche, que sous sa plume le premier lieu saint du judaïsme n’est plus que « Le Mont du Temple du judaïsme » alors qu'il est, par ailleurs, le « troisième lieu saint de l’Islam » !

Par cet avant-propos affirmant la responsabilité d’Israël, par ses maladresses et ses intentions malhonnêtes, dans la montée de l’Islam radical, Charles Enderlin s’est définitivement discrédité comme professionnel de l’information.

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