jeudi 13 mars 2008

Salissez ! Salissez ! Il en restera toujours quelque chose !

Mohamed Sifaoui est un Journaliste de bon renom et dont le contenu de ses articles peut être, en grande partie, soutenu par un grand nombre d’entre nous. Dans un de ses articles intitulé « Boycotter le salon du livre est d’une bêtise rare ! » il s’en prend, avec bon sens et véhémence, à ceux qui soutiennent cette idée et prônent un obscurantisme à faire pâlir celui du moyen-âge. Des pays à l’apport d’« intellectuels iraniens version Ahmadinejad ou celui des Saoudiens abreuvés au Wahhabisme ou encore celui des intellectuels algériens sympathisants de Bouteflika » et aux « dirigeants (qui) boycottent par ailleurs la démocratie, les droits de l’Homme, l’intelligence, le travail, l’honnêteté, le respect de leurs administrés, le bon sens, la bonne gouvernance, etc. » tout y passe. La revue est complète et digne de tout défenseur des valeurs universelles.

Un rappel à la réalité qui serait parfait si, cependant, pour satisfaire au politiquement correct et à l’air du temps, il n’avait jugé utile de glisser dans son article LA justification de la décision de boycottage. A savoir, une condamnation de « la politique israélienne » et « notamment celle qui préconise exclusivement l’approche militaire pour lutter contre les assassins barbares du Hamas et des autres groupes terroristes (…) Ce qu’il faut reprocher à Israël, c’est la méthode. En effet, on ne lutte pas contre le Hamas – ou contre une autre organisation terroriste – en bombardant des civils. On ne lutte pas contre le Hamas en causant la mort de nourrissons » (sic).

A cette lecture, je n’ai pu m’empêcher de lui demander quelle méthode tangible et humaine préconiser aux Forces de Défenses Israéliennes. Voici sa réponse : « Des méthodes concrètes ? Agir comme une démocratie digne de ce nom. Ne pas répondre aux attaques terroristes par des attaques aveugles. Arrêter les coupables (ou les neutraliser individuellement, y compris en les tuant s'il le fallait), les transférer devant des tribunaux, les juger et les condamner pour ce qu'ils sont. Est-ce pour vous une méthode concrète ou pas ? Un Etat moderne se doit de réagir avec fermeté mais aussi avec justesse et justice. Sinon pourquoi dénonçons-nous la méthode Poutine. Lui aussi pourra dire que puis-je faire d'autre ? ».

Outre le fait que si Israël avait utilisé « des attaques aveugles », ou la « méthode Poutine », le peuple ‘’palestinien’’ n’aurait plus la nécessité, à l’heure actuelle, d’un pays ; outre que tout terroriste arrêté a droit à un procès équitable dont le jugement ne saurait être la peine de mort ; outre l’intervention permanente de la cour suprême de Justice dans les décisions politiques ; outre tous ces actes et encore d’autres qui démontrent la dignité de l’état d’Israël ; il est établit -par une telle réponse- que le microcosme intellectuel (francophone mais aussi autre) attend et exige que la nation juive se conduise différemment et respecte des valeurs et des contraintes morales nullement imposées à d’autres pays et, de plus, inhumaines quant à leurs réalisations car négligeant la vie des soldats.

Tout observateur rigoureux admettra sans difficulté que beaucoup est fait par les autorités israéliennes pour la défense d’une certaine éthique encore inégalée par la plupart des pays de ce monde et ignorée par le monde musulman. Et pourtant, le nom d’Israël évoque de plus en plus une ‘’barbarie soldatesque’’ et une ‘’politique d’apartheid’’. Et, fait étrange, quelque soit son gouvernement ! Une ‘’idée’’ d’Israël de plus en plus ancrée dans la ‘’conscience’’ universelle que nul ne pense plus à remettre en cause. C’est ainsi, que l’on peut voir s’organiser des débats franco-français sur l’opportunité du boycott et non pas sur ses motifs. Même si la plupart des intervenants rejettent le bannissement des écrivains israéliens, nul n’intervient ou est invité à rétablir, sinon l’honneur de ce pays, le simple bon sens et le rappel de l’hostilité qui environne cet état.

Un triste sire affirmait, de son temps, que plus le mensonge est gros, plus il devient la vérité…

Triste personnage, triste constat et triste époque.

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