mercredi 31 janvier 2007

Le bla-bla de Douste-Blazy

Le Ministre des Affaires étrangères de la République française nous a gratifié, dans le quotidien Le Monde, d’un point de vue sur la façon de recréer les conditions d'une stabilisation de la région moyen-orientale. Car pour lui, « Il est urgent d'agir au Moyen-Orient ».

Et sa « toute première urgence aujourd'hui est de se concentrer sur ce qui est toujours le "centre nerveux" des crises au Moyen-Orient : le conflit israélo-palestinien. Bien entendu, toutes les tensions ne disparaîtront pas avec lui comme par un jeu de dominos. Mais le conflit israélo-palestinien est depuis soixante ans une plaie ouverte et douloureuse, un abcès qui cristallise les frustrations et nourrit les extrémismes ».

Malheureusement, et toujours selon son propre constat : « (…) Les termes d'une solution sont connus. Ce qui fait défaut, c'est le courage, la force de la volonté politique (…) ».

Il est navrant, que lors de ce point de vue, Philippe Douste-Blazy n’ait pas répertorié minutieusement les « termes connus » pouvant permettre le dénouement réel de ce conflit. Cela aurait, alors, incontestablement interdit à ses lecteurs du moment de présumer une responsabilité équivalente des protagonistes mais plutôt celle de la communauté arabo-musulmane et renseigné, par ailleurs, ceux qui ne comprennent toujours pas les raisons de sa poursuite.

Il est plus que douteux, cependant, que le Ministre aurait listé les dispositions pouvant amener véritablement le peuple israélien à jouir, enfin, pleinement de son droit à l’autodétermination et de la paix sur une parcelle de ce qui fut la terre de ses ancêtres. Comme son exigence, par exemple, d’avoir l’assurance, avant tout retrait définitif futur, que les individus y résidant possèdent la volonté sincère d’y vivre en bon voisinage. Ce qui suppose, sans conteste, une reconnaissance de l’Etat d’Israël comme état juif.

Il est très improbable, également, de voir figurer dans cette liste la ville de Jérusalem comme seule Capitale d’Israël, même séparée de la plupart de ses quartiers arabes. Ville faisant partie intégrante du patrimoine du peuple juif depuis des millénaires, ignorée par le Christianisme au temps de sa domination et non citée dans le Coran.

Il est invraisemblable, aussi, d’imaginer un instant, que cette liste aurait inclus la négation de tout « droit au retour » de ‘’réfugiés palestiniens’’ n’ayant jamais mis les pieds sur le sol israélien.

C’est à la seule évocation de ces quelques dispositions manquantes, certainement, dans le recensement du Ministre que l’on doit comprendre le « défaut de courage et de volonté politique » avoué par Douste-Blazy. Qualité définissant une communauté internationale plutôt soucieuse de son ravitaillement pétrolier et de la récupération maximum des pétrodollars qu’une défense ferme des valeurs universelles.

Après analyse de ce point de vue, on peut légitimement se demander quels sont donc « les termes connus » de Douste-Blazy pouvant faciliter l’éradication du « centre nerveux des crises au Moyen-orient ». Seraient-ils qu’une lente, mais sûre, disparition de l’état juif par un ‘’droit de retour’’ compensant une « juste solution au problème des réfugiés palestiniens » comme l’a énoncé Jacques Chirac lors de son discours à l’ONU ? Ainsi, ‘’ la plaie ouverte et douloureuse, l’abcès qui cristallise les frustrations et nourrit les extrémismes ’’ serait effectivement refermé pour toujours.

Cette solution exigée par la communauté musulmane, intégrant lentement mais sûrement les mentalités européennes, est absolument refusée par les Israéliens et le peuple juif de diaspora. Ce qui, on l’aura compris, permettra au conflit de perdurer et au Ministre de bla-blater sur des solutions inenvisageables.

samedi 27 janvier 2007

Les dangers des médias

La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Mais doit elle, pour autant, n’avoir aucune limite et ne pas s’arrêter là où commence celle d’autrui ? C’est la question que doit se poser tout démocrate désireux de voir se poursuivre le régime démocratique et les droits de l’homme. De tout homme. Y compris s’il est président d’un état, modèle de démocratie. Israël en l’occurrence.

Un sondage est paru dans le quotidien israélien Maariv du 25 janvier, concernant les accusations portées à l’endroit du Président Moshé Katsav. A savoir, viol, harcèlement sexuel et corruption. La question était : « Est-ce que le Président est coupable, selon vous, des charges retenues contre lui ? ». A 41.7% les sondés ont répondu par l’affirmatif ; à 21.8% par la négative ; à 6.9% coupable sur une partie des imputations ; quant aux 29.6% restant des sondés ils ne savent pas.

Peut on imaginer, un seul instant, que les sondés ont obtenu un exemplaire du dossier judiciaire incriminant Moshé Katsav et répondu après sa consultation et réflexion ? Evidemment que non. Leur seul avis se repose, en fait, sur ce qu’ils ont lu, entendu ou vu sur leurs médias préférés. C’est très peu pour se faire une opinion objective. Imaginons, pour la poursuite de notre réflexion actuelle, qu’un jury populaire, ayant pour mission de juger le Président des crimes imputés, sois choisi dans le panel des sondés le jugeant, d’ors et déjà, coupable. Où se situerait donc la Justice ? Les Droits de l’homme et de la défense ? Pas au bon endroit! C’est à ce petit détail, mais oh combien important, que l’on peut juger les méfaits des médias et, évidemment, leur pouvoir dans les sociétés démocratiques.

Un quatrième pouvoir qui a contraint, par sa force de persuasion, des élèves d’une classe de cm2, âgés donc de 10 et 11 ans, à retirer la photo de leur classe de celui qui est encore, n’en déplaise à leurs professeurs, le Président de l’Etat d’Israël. Et qui somme toute, n’a pas encore été jugé par la Justice de son pays.

Un quatrième pouvoir qui a ‘’obligé’’ Amram Mitzna, éphémère candidat travailliste au poste de Premier ministre en 2003 et actuel maire de Yerouham, à affirmer au photographe du Maariv ( qui passait, sans doute, par là par hasard ) qu’il décroche le cadre du Président « parce qu’il a honte du Président et qu’il ne veut plus le voir lorsqu’il travaille dans son bureau ».

Condamné sans appel. Qu’on le pende sans plus tarder !

Cette situation dramatique me fait penser à un autre cas, symptomatique du pouvoir des médias dans le monde occidental, voire au delà.

L’accusé, que dis-je, le coupable n’est autre qu’Israël. Son crime ? Avoir ‘’assassiné’’ un enfant de 12 ans et manqué de peu son père qui le protégeait. Un ‘’meurtre prémédité’’, filmé et diffusé gratuitement à la planète entière. Un ‘’infanticide’’ israélien qui a largement contribué au déclenchement de la ‘’guerre d’Oslo’’ et à la résurrection de l’antisémitisme à travers la planète. Un ‘’crime’’ qui a largement légitimé l’assassinat d’Israéliens, mais aussi de Juifs de la diaspora. Un acte horrible, les médias internationaux vous l'assurent, et qui a contribué -dans une large part- à l’opinion de 60% d’Européens dans la menace planétaire que représente Israël.

Condamné. Que l’ONU l’éradique !

Le hic dans cette sentence, c’est que nul européen convaincu de la responsabilité d’Israël ne peut prétendre avoir eu entre les mains les preuves de cet assassinat. Seules quelques images bien choisies et le commentaire de l’envoyé permanent en Israël, Charles Enderlin, non présent sur les lieux du ‘’crime’’, attestent de cette véracité.

Une responsabilité du ‘’meurtre’’, cependant, mise en doute en catimini sur la fréquence juive par Arlette Chabot, directrice de la rédaction de France 2, suite à la pression de quelques ‘’extrémistes de droite’’, forcément ! Des ‘’jusqu'au-boutistes’’, néanmoins, poursuivis en Justice par ce même média pour empêcher toute tentative de faire la lumière et, ainsi, rendre Justice à l’Etat d’Israël qui, depuis six années, est traîné dans le déshonneur.

Un média secondé en cela par le silence complice de ses confrères. Une caste à part qui manipule l’opinion selon ses besoins alimentaires et qui diffusera ce que « l’Air du temps » imposera.

Et nous autres, pauvres consommateurs d’informations que nous sommes, avalerons, tant que rien ne se sera entrepris contre ceci, toutes leurs couleuvres.

vendredi 5 janvier 2007

Réparer les omissions volontaires de Jean Marguin

Jean Marguin se présente, lors de la publication -dans Libération- de son texte intitulé « Palestine, réparer les préjudices », comme ‘’ chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique’’. A lire sa ‘’prose’’, on se demande vraiment ce que peut être un ‘’ chargé de recherche ’’ qui omet autant de réalités tangibles !!! Des vérités absentes qui modifient, incontestablement, la conclusion de son texte qui se veut analyse. Des oublis que chacun peut apercevoir et lui permettre de désigner cet individu de thuriféraire du palestinisme, voire, de l’anti-israélisme.

Dès le début de son pamphlet, il installe la cause du conflit comme étant « le problème des réfugiés palestiniens ». Oublié le refus permanent du monde musulman du renouveau d’un état juif en sa terre ancestrale. Y avait il, en 1948, lors de l’invasion des armées arabes de l’état d’Israël -tout juste proclamé- un ‘’problème de réfugiés palestiniens ’’ ? Bien sûr que non.

Mais à le lire, évidemment : « L'exode des Palestiniens a commencé avec l'adoption du plan de partage de la Palestine, voté par l'Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre 1947. La guerre israélo-arabe qui s'en est suivie a accentué cet exode qui n'a pas cessé depuis, et s'est même renforcé avec l'occupation en 1967 de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et, plus récemment, avec la construction du mur de séparation ».

Vous ignoriez tous de ces exodes hormis celui de 1948 voulu par la Ouma ??? Vous voilà informés !!! En revanche la volonté farouche de ces mêmes ‘’Palestiniens’’, et de leurs ‘’frères arabes’’, de poursuivre, jusqu’à ce jour de 2007, le vœu de leurs parents d’éradiquer l’état d’Israël, Jean Marguin ne vous en parlera point !!! Et ce n’est pas par ignorance mais par choix, je vous l’assure.

Apitoyer le lecteur est dans la logique de chaque auteur afin de le gagner à sa cause :

« Plus de quatre millions de Palestiniens ont quitté leur terre, de gré ou de force, et vivent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans divers pays du Moyen-Orient. Un tiers de ces réfugiés vivent dans des camps. Ils subsistent dans des conditions plus que précaires grâce à l'aide internationale dont la majeure partie est gérée par l'Unwra, agence de l'ONU créée en 1949 ».

On est heureux d’apprendre, involontairement bien sûr et par déduction, que deux tiers de ces mêmes ‘’réfugiés’’ vivent, eux, dans des conditions humaines et non à la charge de la communauté internationale. Pour le tiers restant, en revanche, on se demande ce qui empêche les gouvernements respectifs des pays hôtes de les intégrer comme l’a fait Israël avec le million de Juifs devenus apatrides lors de leurs expulsions des pays arabes ?!?! On se demande, également, ce qui a obligé les autorités libanaises (pour ne parler que d’elles) à voter près de 70 lois interdisant aux ‘’réfugiés’’ une vie décente ?!?! Est-ce le désir de perpétuer le conflit et, ainsi, entretenir l’espoir d’une victoire sur Israël ? Pour un ‘’chargé de recherche ’’ de la vérité, cela ne fait nul doute. Pour le ‘’chargé’’ d’une obscure fondation, sûrement pas.

« La résolution 194 de l'ONU (11 décembre 1948) reconnaît aux réfugiés palestiniens le droit au retour sur leurs terres et le droit à indemnisation pour les biens qu'ils ont perdus ».

Sans jamais indiquer que cette résolution a été voté par l’Assemblée générale et non par le Conseil de Sécurité, ce qui démontre clairement son coté non contraignant, notre ‘’chargé’’ de propagande oublie de nous rappeler l’exigence de ce même texte du devoir des ‘’réfugiés’’ de « vivre en paix avec leurs voisins ». Vous en connaissez beaucoup, parmi ces derniers, désireux de vivre en harmonie avec les Israéliens, dans un état juif avec l’étoile de David sur le drapeau, la Tikva comme hymne et l’hébreu comme langue nationale ? Moi, non ! Qui peut, en conséquences, exiger sérieusement de l’état juif de modifier radicalement sa nature afin de devenir un énième pays à dominance musulmane ?

Alinéa 11 de la résolution 194 :

« 11. Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables ».

Viennent, ensuite, la recherche des responsables de l’origine de ce conflit. ‘’Responsables’’, toujours selon la vision de Jean Marguin.

« Les responsabilités ? On a tort de faire porter sur les Israéliens la totalité des responsabilités de l'expropriation des Palestiniens, car les faits générateurs remontent aux années 30 et surtout à l'extermination des Juifs par le régime nazi. Si les Juifs se sont installés sur des terres palestiniennes, c'est aussi et principalement par la volonté des puissances de l'époque, spécialement de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, et dans une moindre mesure, des Etats-Unis et de la Russie. Avec le jugement critique que nous portons désormais sur notre ère coloniale, cette reconnaissance de responsabilité devrait être implicitement acquise. Il serait sans doute préférable, pour l'issue du conflit, qu'elle soit officielle ».

Exit, donc, la présence millénaire des Juifs sur leurs terres ancestrales, et leur DROIT -comme chaque peuple sur cette planète- à l’indépendance. Exit, aussi, le retour des premiers pionniers, Juifs de la diaspora, vers la fin du 19éme siècle, bien avant la nouvelle atrocité commise envers le peuple juif au cours du 20éme siècle. Exit, toujours, le refus de la puissance mandataire, l’Angleterre, de permettre la libre immigration des rescapés de la Shoah en Terre Sainte. Tout se résumant, selon cette satire, à une basse histoire de colonialisme et de dette morale payée, sur le dos d’autrui (les ‘’Palestiniens’’), au peuple juif. Mahmud Ahmadinejad ne dit pas autre chose. Des ‘’colons’’ qui, pourtant, fondèrent, entre autres, la superbe cité dénommée Tel-Aviv en 1909, ou Netanya en 1929. Des dates avérées et vérifiables qui défont, imperturbablement, les dires de ce triste individu.

Les extraits de ce pamphlet nous permettent de vérifier combien est aisée, si l’on ne prend garde, la distorsion de la réalité des faits. Il nous permet aussi de voir ce qui est perfide lorsqu’un ‘’intellectuel’’ se met au service d’une propagande malsaine. Celle qui suinte de cette tribune -anti-israélienne, voire antisémite, car expurgeant les droits les plus élémentaires du peuple juif- et qui s’installe dans l’esprit commun jusqu’à en polluer un journal en quasi faillite en lieu et place d’une recherche d’un lectorat élargi. Une propagande qui appelle, indirectement, à l’éradication de l’état d’Israël par l’afflux d’étrangers en son sein.

On est donc sûr d’une chose. Le ‘’chargé de recherche ’’ et le quotidien ne sont pas en quête de moyens pour pacifier le conflit proche-oriental. L’un perdrait une raison primordial d’écrire, l’autre le maigre lectorat qui lui reste.