vendredi 29 septembre 2006

La fin d’une France ?

Quand ils sont venus chercher les Juifs, aucun n’a bronché, nul n’a manifesté. C’était dans la norme de l’époque. Quand ils ont embarqué les Tsiganes et les Romanichels nulle protestation non plus en leur faveur. Quand ils ont emmené les homosexuels, les communistes, les opposants, les résistants, les handicapés… pas un, là encore, n’a dit mot. Evidemment. Il ne restait plus grand monde pour les défendre.

C’était la triste réalité pendant la deuxième guerre mondiale, sous le régime collaborationniste, voire sympathisant du nazisme, de Vichy.

Aujourd’hui, et pour ne parler que du cas le plus récent, un professeur de philosophie, Robert Redeker est menacé de mort pour avoir usé de ce droit imprescriptible qu’est la liberté de penser et d’écrire ce que bon lui semble sur le Coran et le Prophète, alibis permanent des nouveaux nazis, les islamistes.

Et qu’en est il de la réaction française ? La rue est calme. Les médias silencieux. Les hommes politiques aveugles. Les syndicats occupés ailleurs. Les partis préoccupés à choisir leurs candidats à la présidence de l’état. Le tout chapeauté par un Jacques Chirac plus soucieux de plaire à ses concitoyens pour un éventuel troisième tour que de défendre les libertés et valeurs universelles qui ont fait la France des droits de l’homme.

Où est donc cette France ? De nos jours, dans ce pays, on se mobilise plus facilement en faveur d’un individu, Cesare Battisti, accusé de terrorisme par une Justice d’un pays démocratique, l’Italie.

Ce pays descend rapidement dans les rues, utilise les médias, embauche les syndicats et partis pour condamner les pays refusant le diktat du politiquement correct et des droits de l’hommisme et n’hésite pas à les faire blâmer par des résolutions onusiennes.

Ce triste état, en revanche, emploie une énergie insoupçonnable pour sauver la vie d’un Arafat, le poste d’un Saddam Hussein, l’objectif d’un Hezbollah à deux doigts d’une défaite mémorable ou le dessein nucléaire d’un Iran s’amusant à narguer cette ex-puissance recherchant désespérément ses années de gloire.

Qu’est donc devenu la France ? Où se cache t-elle ? A quand une mobilisation générale pour dénoncer et exiger la fin de cette compromission, cette collaboration nauséeuse, quitte pour cela renoncer à quelques intérêts et ‘’amis’’ qui lui veulent du bien ?

Pas même un sursaut des intellectuels ne vient sauver l’honneur de ce pays qui se perd jour après jour dans les méandres de cette politique agrée car ‘’correcte’’.

Le seul conseil à donner à Robert Redeker, serait d’immigrer dans un pays où la Liberté a encore un sens. Les Usa, Israël, la Grande-Bretagne ou, encore, l’Australie.

La France et l’Europe ont, semble t-il, renoncé à cette valeur. Dommage!

lundi 18 septembre 2006

‘’L’œuvre’’ chiraquienne de ces douze années

Dans quelques mois, Jacques Chirac transmettra, de force et à regrets semble t-il, la présidence à un autre que lui. Il est donc temps de dresser, un tant soi peu, le bilan de ces douze années de ses deux mandats, et notamment celui concernant le domaine réservé exclusivement au Président de la République. C’est à dire celui des relations internationales qui sont censées dessiner l’image de la France et lui permettre, ainsi, un bon commerce avec les états et populations que compte la planète.

On ne peut éviter de constater, lors de l’établissement de cette liste, que le sentiment qui prévaut à chaque geste présidentiel -ou presque- est une certaine collaboration avec ce totalitarisme qui croît de jour en jour, et cela au dépens de la défense des valeurs universelles qui sied à ce pays, modèle du genre il fut un temps.

En 1996, lors d’un voyage en Israël, et d’une visite dans la vielle ville de Jérusalem, Jacques Chirac s’en prit publiquement et sans égard à un policier chargé de sa protection. Tout autre individu, digne de sa fonction, aurait demandé à l’un de ses conseillers de faire comprendre à ce policier ses ‘’excès’’. Sauf, si l’objectif premier était d’insulter publiquement l’uniforme israélien lors de la visite prévue dans les « territoires occupés ». En l’occurrence Jérusalem, pourtant capitale millénaire du seul peuple juif et abritant le premier lieu saint du judaïsme.

En l’an 2.000, on le soupçonna d’avoir inciter Yasser Arafat à ne pas accepter les offres d’Ehud Barak suite aux négociations qui eurent lieu à Camp David en compagnie de Bill Clinton. Vrai ? Faux ? Seule, l’histoire nous l’apprendra. En revanche, impatient de donner son avis présidentiel sur la « guerre d’Oslo », du perron de l’Elysée il accusa solennellement Israël de répondre à des pierres par des tanks. L’image, ainsi médiatisée, de l’assassin juif, hyper armé, face à quelques ‘’adolescents’’jetant des ‘’cailloux’’ a dû faire plaisir aux « résistants » luttant contre « l’occupation de la Palestine de la Méditerranée au Jourdain ».

En 2002, Hubert Védrine, alors ministre socialiste et au service d’un Président occupé à dénoncer l’opération « Rempart », s’empressa -en compagnie de tout ce que compte la planète de droit de l’hommiste- de condamner à la Commission onusienne des Droits de l’Homme l’état d’Israël pour un « massacre de Djénine » qui s’avérera, quelques jours plus tard, n’être qu’un acte de propagande. Nulles excuses, ni regrets français ne vinrent plus tard tempérer cette fougue chiraquienne à vouloir démontrer cette collaboration.

En 2003, le discours de Dominique de Villepin -alors ministre des Affaires étrangères- à New York au sujet de l’Irak fut, en fait, l’état de grâce de l’ère chiraquienne. L’affrontement avec le ‘’ Grand Satan ’’ et la détermination à contrer la chute prévisible de Saddam Hussein avait valu à Jacques Chirac l’honneur d’apercevoir son nom attribué aux dattes égyptiennes de première catégorie (alors que celle de mauvaises qualités portaient le nom d’Ariel Sharon), mais aussi de le voir porté aux nues par des centaines de milliers d’individus dans les rues des pays musulmans qui sont, comme chacun sait, des modèles de démocraties.

De nos jours, Philipe Douste-Blazy -énième ministre de ce domaine réservé- assure que L’Iran « a un rôle stabilisateur au Proche et Moyen-Orient ». Le Président, lui, n’est pas en reste. Il vient d’affirmer que la suspension de l'enrichissement de l'uranium n'est plus un « préalable » à l’ouverture de négociations sur le nucléaire iranien, et a -de surcroît- demandé que les six renoncent à saisir le Conseil de sécurité pour d’éventuelles sanctions.

Ces quelques exemples, soustraits à une présidence riche en la matière, démontrent, sans ambiguïtés, l’esprit munichois qui prévaut à l’heure actuelle en France. Il est évident que tant que durera le règne chiraquien, le camp occidental ne pourra recenser ce pays en son sein en prévision de la guerre de civilisation qui s’annonce.

Aux électeurs de mai 2007 le soin de trancher et d’infirmer cette politique d’autruche qui fait perdre l’honneur à la France et ne lui garantit nullement la paix. Sauf, bien sûr, si ces électeurs désirent précéder la demande nazislamiste et devenir des dhimmis.

jeudi 14 septembre 2006

Tous des Zélotes

Etre interpellé en une du quotidien Le Monde, et non pas en pages « Opinions », par un John Le Carré -écrivain de son état-, doit probablement refléter le questionnement de la rédaction de ce journal à propos de ces « zélotes égarés » qui tuèrent « neuf cent trente-deux Libanais (…) et plus de trois mille blessés. Neuf cent treize mille sont devenus des réfugiés. ».

Les « zélotes égarés » sont dans ce pamphlet, chacun l’aura compris, les ‘’ extrémistes israéliens sans fois ni lois ’’ qui, selon les propos bêtes et méchants du chef d’état-major Dan Haloutz, « allaient renvoyer ce pays (Le Liban) vingt ans en arrière ».

Beaucoup pourrait être dit sur ce texte intitulé « Interpellation ». Mais l’essentiel est de répondre à la question qui tracasse tant ces bons samaritains dès lors qu’une condamnation d’Israël ( ou des USA ) pourra être extirpée d’un semblant de réflexion. A savoir : « Quand vous tuez cent civils innocents et un terroriste, est-ce que vous gagnez ou perdez la guerre contre le terrorisme ? ».

Selon cette présentation fallacieuse, on subodore facilement qu’Israël à, d’ors et déjà, perdu cette guerre. Car à baser sa réflexion sur de faux paramètres, il est évident que la résolution de l’équation ne donnera que le résultat escompté. A savoir, un dénigrement de plus d’Israël et de ce peuple « ayant plaisir à humilier ».

Mais pour ceux que l’énoncé de la question interpelle, il est évident qu’aucun ‘’Satan’’, grand ou petit, n’a -à ce jour- assassiné cent civils pour atteindre un terroriste. Ces derniers ont généralement le temps de lire et commenter les avertissements de bombardements de l’armée des « zélotes égarés », et d’aller se réfugier en des endroits plus sûrs. Ce qui réduit, on le voit, considérablement ‘’l’angoisse’’ de l’« Interpellation » tenue à la connaissance des lecteurs de ce quotidien étalant, au mieux, son surnom d’« Immonde ».

Au delà de cette simple remarque de bon sens et évident à tout un chacun de bonne foi, il est intéressant d’imaginer, à contrario, ce que préconise le couple infernal Le Monde/Le Carré dans le règlement du fléau qui sévit en ce début de siècle.

Faut il, comme cela est proposé entre les lignes, condamner à une mort certaine les innocents qui croiseront la route d’islamikazes, ou tenter d'éliminer ces derniers auparavant, dans la mesure du possible, au mieux des intérêts de la population visée mais aussi de celle qui les abrite ?

Faut il, dans le cas précis d’otages, céder à leurs exigences et, ainsi, leur permettre d’étendre leur influence mortelle et provoquer, ainsi « l'émergence future de cinq nouveaux terroristes et (…) une base populaire qui jure de leur fournir aide et soutien » ?

Faut il que ces « zélotes égarés » par les valeurs enseignées tout au long de leurs vies, sacrifient leurs droits à l’autodétermination sur la terre de leurs ancêtres et cèdent, sans coup férir, leur territoire tels des apôtres de Jésus proposant de tendre leurs joues non encore ensanglantées ?

Faut il que le peuple juif, mais aussi la civilisation judéo-chrétienne, adoptent de plein gré une idéologie totalitaire, où l’homme supérieur serait musulman, la justice la Charia et la femme la servante et la reproductrice de la race dominante ?

A ces quelques questions, la réponse des « zélotes » fiers d’être Israéliens ne sera qu’une légitime mais ferme défense de leur pays, de leur culture, de leur religion, mais surtout de leurs valeurs qui a fait que le monde fonctionne, bon gré malgré, sur un code qui sépare l’être humain du barbare et de ses complices, européens notamment.

Il est donc évident que par cette détermination israélienne établie de longue date, le duo L’Immonde/Le Carré affirme en conclusion de leur satire, comme une espérance, « qu'aujourd'hui l'Arabie entière célèbre cette force armée (le Hezbollah), la réputation de suprématie militaire dont jouissait Israël est en miettes et l'image dissuasive à laquelle il tenait tant ne dissuade plus personne ».

Pas même d’écrire autant d’âneries!!!

mercredi 6 septembre 2006

Médias propagandistes ‘’honnêtes’’

« Le conflit est couvert par des professionnels honnêtes ne faisant partie d'aucune conspiration ». C’est ainsi que débute le pamphlet du photo-journaliste belge indépendant Bruno Stevens ( paru dans Libération et intitulé « Une manipulation fantasmée » ) et se voulant réponse au Rebond de Shmuel Trigano « Guerres, mensonges et vidéos » du 31 août dernier.

Tout observateur, un tant soi peu probe, ne pourra que sentir son intellect outragé à la lecture du terme « honnêtes » accolé à celui de professionnels des médias. Non que tous soient de fieffés menteurs, mais rares sont les médias que l’on a pu qualifier d’intègres ces derniers années plutôt qu’organes de propagande. Tout au moins en ce qui concerne le conflit israélo-musulman.

Il serait aisé, mais fastidieux, de réfuter, point par point, les sujets soulevés dans ce texte par ce ‘’ photo-journaliste ’’. Cela ne resterait, somme toute, qu’un échange de point de vue, et ne ferait pas avancer le débat d’un iota.

En revanche, il est plus intéressant de démonter le mensonge instillé dans l’air du temps, et repris, allégrement, par ceux qui se veulent être nos ‘’ maîtres à penser ’’. Et D… seul sait combien sont nombreux ceux désireux de nous inculquer combien les Israéliens sont les méchants et les autres, tous les autres, les gentils.

Ainsi, Bruno Stevens nous apprend par son texte, que « les journalistes n'ont pas besoin d'accréditation et ne font l'objet d'aucune censure au Liban ou dans les territoires occupés. Ce n'est pas le cas en Israël, où il devient de plus en plus difficile d'obtenir une accréditation temporaire, spécialement en ce qui concerne les journalistes indépendants (freelance) ; toute production est sujette à la censure du service de presse de l'IDF, censure rarement appliquée mais effective »

Cet citation nous expose clairement qu’une censure, bien que « rarement appliquée », selon ses propres termes, existe en Israël mais non pas sous le régime ‘’démocratique’’ de l’Autorité palestinienne. ‘’Censure’’ appliquée, signalons le, seulement dans l’intérêt des familles, les empêchant ainsi d’apprendre par la presse le décès d’un des leurs. Aucune autre censure ne peut être raisonnablement affirmée, sauf à dénigrer l’état d’Israël et son régime démocratique. Ce qui ne gêne guère, en règle générale, nos ‘’ honnêtes ’’ professionnels des médias.

Quant à la censure ‘’palestinienne’’, Bruno Stevens assure explicitement n’en n’avoir jamais entendu parlé (sic). Ce qui fait tâche pour celui qui prétend dénoncer les « manipulations fantasmées » de Shmuel Trigano.

Contentons nous, pour le contrer, de citer l’extrait d’un article paru il y a quelques temps dans le même quotidien, écrit par l’une de ses consœurs en haine d’Israël, Alexandra Schwartzbrod : « (…) Lors du lynchage des deux soldats israéliens à Ramallah, les policiers palestiniens ont fait tout leur possible pour confisquer les cassettes des cameramen. Quant aux médias palestiniens, ils disposent d'une liberté de parole réduite et répercutent pour la plupart les thèses officielles… ».

Rappelons, pour l’anecdote, que ce lynchage fut filmé par un journaliste indépendant italien, et que le correspondant de la RAI, Cristiano Cristiani, à cru devoir expédier une lettre à l’AP dans laquelle il affirmait ne jamais se permettre de nuire, de la sorte, aux intérêts de la cause ‘’palestinienne’’ (re sic).

La question qui se pose donc naturellement à tout observateur pointilleux, est, tout simplement, celle de connaître quel est entre ces deux compères le ‘’journaliste honnête ’’ !!!

Que l’on se rassure ! Les deux ont des « manipulations fantasmées » sur Israël à revendre. L’essentiel est de ne pas être acheteur.