vendredi 24 décembre 2004

Piètre politique française !

"C'est une victoire pour la France". La " (...) politique arabe de la France [a été] bien comprise ". "Il faut le dire, la politique française sur l'affaire irakienne et d'une manière générale, vis-à-vis du monde arabe, porte ses fruits".

C'est ainsi que s'est exprimé sur France 2, à propos du retour des otages, l'ancien Ministre Français de la Défense Jean-Pierre Chevènement. Ministre démissionnant de son poste en janvier 1991, soit 48 heures avant le début de l'offensive militaire ayant comme objectif la libération du Koweït. Libération qui fut décidée pourtant à l'unanimité, alors, par le Conseil de sécurité.

Devant ce cri du coeur -de celui qui n'est plus que maire de Belfort et Président d'honneur du " Mouvement républicain et citoyen " mais incontestablement référent de la ''pensée'' française actuelle- le véritable démocrate est bien obligé de séparé le grain de l'ivraie et la vérité du mensonge.

Quelle est donc, en effet, cette ''politique arabe'' française qui conduit les hommes et femmes à son service, à se congratuler lors d'une fin de prise d'otage et non pas exiger que justice se fasse ?

Quelle est donc cette ''politique arabe'' qui leur donne encore cette ''sensation'' de sécurité, mais aussi de ne pas être une cible potentielle pour tous ceux qui n'ont ni foi ni loi ?

Comment, effectivement, ne pas voir un lien de cause à effet entre les actes de politique étrangère des plus hautes autorités françaises -soutenus sans réserves par tout les partis politiques démocratiques- et la satisfaction exprimée par ces terroristes (et leurs soutiens), qui enlèvent, torturent, assassinent puis mutilent tout ressortissant d'un pays ne sachant pas faire les courbettes exigées ou attendues, contrecarrant -en cela- les valeurs humanistes qui les régissent ?

Ainsi, pour ce piètre résultat, contraire à tous les principes défendus par la société occidentale dans son ensemble, on a aperçu Jacques Chirac rendre hommage au dictateur syrien lors de son dernier voyage ; ne pas reconnaître immédiatement l'antisémitisme ambiant dû à tous ces ''jeunes'' de banlieues françaises ; refuser de qualifier le ''combat'' antisémite du Hezbollah ; combattre farouchement la décision de nuire à l'Arme de Destruction Massive dénommée Saddam Hussein ; soutenir la ''cause palestinienne'' et son leader jusqu'à en condamner la légitime défense israélienne, son ''emprisonnement'' dans la Moukataa, accepter de le soigner à Paris, puis lui rendre les honneurs français dignes d'un Chef d'état qu'il n'était pas.

Etc., etc., etc.

Liste très peu exhaustive, et cependant prouvant que cette politique n'a pas permit d'éviter tout enlèvement de ressortissant de ce pays. Ce qui atteste, si besoin était, que les exigences des terroristes iront croissant et que la France devra s'y plier de gré ou de force sous peine de représailles sanglantes. Car dans ce milieu de haine et de fanatisme, comme dans toute mafia, nul ''retrait'' n'est autorisé. Ce qu'avalise indirectement l'ex-ministre Jean-Pierre Chevènement : " si la politique française avait été différente, le sort de nos otages aurait été compromis " ( sic ).

Il est fort peu probable, en conséquence, que le salut de la France -la patrie des Droits de l'Homme- et de ses valeurs n'intervienne par la grâce de ces gens là.

Il nous faut en prendre note.

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