mercredi 1 septembre 2004

Où est notre France ?

Les ardents défenseurs Français des valeurs de la République, et au delà, des valeurs des Droits Universels de l’Homme et du système démocratique ont, depuis ces derniers jours, des réels soucis à se faire quant à la pérennité de cette France qu’ils aiment et souhaitent voir prospérer et se développer.

En effet ! De par sa « politique arabe » de ces dernières années, la France chiraquienne a démontré un intérêt réel et constant pour un monde qui a comme modèle ce que tout démocrate rejette sans ambages : le régime dictatorial, qu’il soit monarchique ou présidentiel, soumis -de plus- à une interprétation particulière de l’Islam, digne de l’histoire européenne de la chrétienté au Moyen âge.

L’enlèvement en Irak des deux journalistes Français par des ‘’soldats’’ à la solde de l’islamisme, a permis à toute la planète -mais surtout au monde occidental- de mesurer toute l’estime portée en retour de cette « politique arabe » par ces régimes en place, et qui a accru le sentiment de honte dans le cœur des véritables démocrates, Français et autres.

Qu’il soit ici exprimé, avant toute analyse et sans aucune arrière pensée, l’espoir que ces deux otages français soient libérés sains et saufs et le plus rapidement possible. Mais qu’il nous soit aussi autorisé de nous questionner sur l’action diplomatique des dirigeants de cette « Chiraquie », dont tôt ou tard il leur faudra s’expliquer, voire en rendre compte.

Comment, tout d’abord, considérer l’intervention télévisuelle de Jacques Chirac (à destination des ravisseurs) en faveur de ces deux hommes, où il fut dit que « TOUT sera fait pour obtenir leurs libérations », alors que bien d’autres européens, notamment Italiens, eurent auparavant la gorge tranchée par des nazislamistes sans que cela l’oblige à intervenir publiquement ou à expédier son ministre des Affaires étrangères activer les relations de la « Chiraquie » pour que cesse définitivement cette barbarie islamiste ?

Comment ensuite commenter le départ, toute affaire cessante, de Michel Barnier pour le Proche-orient, puis sa rencontre en Egypte, entre autre, avec Ahmed Quoreï, Premier ministre fantoche d’une Autorité palestinienne responsable -le même jour- d’un carnage à Beer-shev’a ayant coûté la vie à plusieurs civils Israéliens, coupables -paraît il- de la ‘’colonisation’’ d’un territoire ‘’appartenant’’ à ce monde qui fascine tant les autorités chiraquiennes ?

Comment encore décrire les soutiens et louanges unanimes envers cette ‘’Chiraquie’’ favorable à la « cause islamique », en provenance du Hamas, du Djihad islamique, du Hezbollah, des Frères musulmans et autres ‘’associations caritatives’’ crées en faveur de tous les déshérités que les régimes despotiques arabo-musulmans fabriquent, puis utilisent pour leurs fins politiques, singulièrement contre le camp occidental dont la France est sensée appartenir ?

Comment certifier subséquemment que la France, parée de tels ‘’alliés’’ si peu soucieux de nos valeurs et principes, est véritablement et totalement une partie intégrante du monde occidental et peut en conséquence prétendre participer à la pacification de conflits régionaux, alors que ses ‘’amis’’ du Proche et Moyen-orient sont soit parties prenantes ou soutiens de la partie adverse ? Nul pays occidental en guerre n’aura donc intérêt à la voir s’immiscer dans le règlement du conflit qui l’occupe.

Il est donc évident que la priorité de la « Chiraquie » n’est pas la défense de notre civilisation, mais plutôt la recherche d’un sauf-conduit assurant SA tranquillité et une certaine prospérité pour ses habitants. A court ou moyen terme cela peut s’avérer être lucratif.

A long terme, il faudra payer l’addition. Elle risque, alors, d’être considérable pour la France, celle que l'on aime et qui fait honneur aux démocrates

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