mercredi 31 mars 2004

Le Journalisme en question

Peut on expliquer le mépris, l’aversion voire la haine des individus manifestés depuis 42 mois -dans nos démocraties- envers Israël, sa population et, par un phénomène de ricochet, le peuple Juif soutien inconditionnel de ce pays ? Cela se peut aisément en examinant soigneusement les déclarations des hommes politiques de tout bord, mais aussi les articles de la presse écrite, visuelle ou radiophonique qui ont, selon leur déontologie, le seul devoir d’informer honnêtement et non pas de ‘’former’’ les différents publics à leurs opinions respectives, souvent contraires à la réalité du fait de leurs ignorances ou idéologies.


Dans Le Figaro du 30 mars, un article de leur envoyé spécial Patrick Saint-Paul et intitulé « La tentation kamikaze des jeunes Palestiniens de Naplouse » nous offre l’opportunité de vérifier cette préoccupation de l’image salie d’Israël.

Le prétexte introduit à cet article est un « jeu » nommé « le livre de l’Intifada », version palestinienne du cahier des Pokémons dans lequel les enfants doivent « coller les images les plus marquantes et souvent les plus sanglantes du conflit israélo-palestinien (qui) glorifie(nt) les ‘’martyrs’’ auxquels la jeunesse palestinienne s'identifie de plus en plus souvent ».

C’est ainsi que pas moins de douze cases sont réservés à des clichés de Mohamed Al-Dura « un petit garçon palestinien tué par des tirs israéliens devant des caméras de télévision au tout début de l'Intifada » dixit l’envoyé du quotidien. Aucune incertitude énoncée quant à une responsabilité autre qu’israélienne. Aucune ambiguïté exprimée quant à la véracité de ces quelques images offertes au monde entier par France 2. Le lecteur lambda a donc la certitude de la culpabilité de Tsahal dans cet infanticide.

Dans le corps du même article, mais loin de ce paragraphe dénoncé, le journaliste (sic) à la ‘’recherche de la vérité’’, nous informe sur Hossam Abdo, adolescent de 16 ans arrêté au barrage militaire de Hawara le corps ceint d’explosifs, dont les photos « ont fait la « une » de tous les journaux israéliens ».

Observez les guillemets autour de terme « une ». N’est ce pas là moyen d’introduire sournoisement le doute quant à la véracité des images que tout à chacun a vu sur son écran ? N’est ce pas là moyen d’introduire l’assertion que « Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa, un groupe armé lié au Fatah de Yasser Arafat, (…) ont catégoriquement démenti ». Et pour le lecteur têtu réclamant des preuves du ‘’mensonge’’, P.Saint-Paul nous indique que « Les parents de Hossam dénoncent un montage israélien ». Et si ce lecteur borné (Israélien ou pro sans doute) insiste toujours, le témoignage d’un camarade de classe, nommé Jihab, corroborera qu’« Hossam n'avait pas fait part de son intention de devenir martyr. ‘’Beaucoup de garçons friment en disant qu'ils veulent être des « shahids », mais pas lui’’ ».

Le doute est donc insinué quant aux affirmations des images et l’accusation de mise en scène israélienne soulevée. Le lecteur peut il refusé ce scénario ? Non. Comme avec le ‘’meurtre’’ de Mohamed Al-Dura, il est ‘’conforté’’ dans le mépris d’Israël, pays peu respectueux, on le voit, de la vie d’autrui et capable de toutes les forfaitures pour sa cause.

C’est sur un ton égal, et toujours dans le même pamphlet, que P.Saint-Paul nous ‘’informe’’ du dernier « martyr » en date ; « un garçonnet âgé de six ans tué dans le camp de réfugiés de Balata, (…) [qui] observait les mouvements des soldats israéliens par une fenêtre de son salon, qui surplombe la rue, lorsqu'il a été touché par une balle, qui a pénétré son corps par le cou avant de ressortir au milieu du dos ».

Si la description du lieu de ce nouveau meurtre et de la victime est satisfaisante, le portrait de l’assassin, quant à lui, est seulement crayonné. Au lecteur du quotidien de finaliser la nationalité au vu et au su des réactions retranscrites des acteurs de ce drame.

Ainsi, « Selon l'armée israélienne, le tir venait d'un militant palestinien ». On en conviendra, cela fait très peu pour être disculpé. Ne pas avoir citer les déclarations des soldats témoins directs du drame, ou encore ne pas nous instruire du reportage tourné par ses confrères sur place, diffusé par TF1 et accusant explicitement les « résistants » ‘’palestiniens’’, nous conforte dans notre suspicion à l’égard de cette presse française.

Cette ‘’omission’’ volontaire est consolidée par la retranscription des sentiments ressentis par la famille de l’enfant. « Pour les parents de Khalil, la culpabilité des soldats de Tsahal ne fait aucun doute. ‘’Ce sont les Israéliens qui ont commis ce crime, se lamente la mère de l'enfant en caressant une tache de sang sur le canapé. Ce matin-là, Khalil ne voulait pas aller à l'école. Il avait peur des soldats israéliens. Il n'y a pas de sécurité, pas de liberté pour nos enfants ici’’. ‘’Nous vivons avec la peur au ventre pour nos enfants à cause des incursions », ajoute le père, qui dit avoir tout fait pour éloigner son fils de la violence ».

Si l’on se doit de compatir à la douleur que représente la perte d’un enfant, on se doit d’objecter qu’il est manifeste que l’envoyé spécial du Figaro n’était pas présent physiquement lors de cette tragédie ni lors des deux autres actes précités. Ce qui nous interpelle quant à la présentation des faits et du choix des citations et nous conduit à nous interroger sur la fiabilité de ses analyses argumentant ses articles.

Reposent elles sur autre chose que l'atmosphère actuelle qui se veut résolument anti-israélienne grâce à une propagande palestinienne très bien orchestrée ? Rien ne peut aujourd'hui affirmer le contraire.

Sans accuser Le Figaro de participer à un lynchage médiatique d’Israël, il est surprenant de voir les ‘’opinions’’ de Patrick Saint Paul paraître dans la rubrique « Internationale » et non pas « Débats & Opinions ».

Pour le sérieux de cette rubrique et le respect des lecteurs, comme pour l’image d’un pays démocratique, de droit et en guerre existentielle, des enquêtes approfondies sont exigées.

Les ‘’articles’’ de Patrick Saint-Paul n’en sont pas.

dimanche 28 mars 2004

Victimes : innocentes ou coupables?

Existe t-il un ‘’bon’’ et un ‘’mauvais’’ terrorisme ? Ou, dit différemment, existent il des Victimes innocentes et des Victimes coupables ? Des Victimes innocentes sacrifiées sur l’autel d’un combat idéologique, et d’autres, coupables, étant la monnaie rendue de la mauvaise politique de leurs dirigeants ? Cette question taraude de plus en plus la ‘’pensée’’ de nos intellectuels, diplomates et autres gouvernants toutes tendances confondues, peuplant nos démocraties et se refusant à définir franchement le TERRORISME.

De ce fait, le conflit proche-oriental est symptomatique à cette ‘’réflexion’’ : Israël est il victime de ce fléau ou pratique t-il lui-même un ‘’terrorisme’’ d’état ?

Si l’on se fie aux nombreuses résolutions onusiennes désavouant ce pays, depuis sa création en 1948, pour ses ‘’innombrables abus’’ au Droit international et/ou de l’Homme, pour sa ‘’colonisation’’ de la terre ‘’occupée’’ ou encore pour ses ‘’assassinats extrajudiciaires’’ (qu’est-ce un assassinat légal ???), ou si l’on s’en remet aux positions politiques ‘’courageuses’’ des démocraties dignes de ce nom, nul ne peut plus douter de la ‘’culpabilité’’ israélienne.

On ne saurait donc être étonner de voir les ‘’palestiniens’’ recevoir le qualificatif de ‘’résistants’’ -attribué par des gens ‘’intègres’’ et soucieux de combattre l’injustice et la barbarie- et du manque de soutiens à Israël, pays ‘’terroriste’’, ainsi qu’à ses victimes -de ce fait- ‘’coupables’’ de sa politique. Sur ce conflit, la sentence est rendue et les peuples, en conséquences, légitimement désolidarisés.

Qu’en est-il de l’Espagne et de ses victimes suite aux attentats de Madrid ? Innocentes ou coupables ?

A observer l’émotion internationale ainsi que les condoléances traduites par trois minutes de silence en mémoire de ce deuil, par la mise en berne de drapeaux européens et autres, ou encore par une cérémonie religieuse officielle, les victimes espagnoles sont -sans nuls doutes- innocentes.

Oui ! Mais voilà ! Après trois jours de délibérations en leur for intérieur, les électeurs espagnols -par un vote national à l’occasion d’élections législatives- ont rendu un verdict net et clair. Par la chute du gouvernement établi, que l’on donnait réélu sans difficulté, et l’exigence d’un retour en leurs foyers des 1300 militaires envoyés en Irak, les 190 morts Madrilènes et les quelques 1500 blessés sont déclarés ‘’coupables’’ d’avoir laisser leurs dirigeants abuser le Droit International pour libérer un peuple de ses souffrances et tenter de leur installer une démocratie semblable à la leur. L’exigence d’Al-Quaïda a donc été reçue cinq sur cinq, puis officialisée par le peuple espagnol.

Qu’en est il de l’Italie ? Quel sera le statut des futures victimes italiennes que cette ‘’association’’ internationale lui promet ?

Par les manifestations massives contre ‘’l’occupation’’ de l’Irak, ou encore la promesse d’un rappel des troupes italiennes de Romano Prodi (chef de l’opposition de gauche et actuel Président de la commission européenne) suite à une victoire aux élections législatives de 2006, le jugement de culpabilité est d’ors et déjà prononcé. Ne reste plus, à ces prochaines victimes, l’espoir d’un changement rapide de gouvernants avant l’application de la peine capitale, faute d’une clémence islamiste.

Le silence de ces gens ‘’intègres’’ à ces condamnations à mort, sans procès, d’Espagnols et d’Italiens et la mise au ban international de leurs gouvernements respectifs démocratiquement élus, nous fait comprendre tout le ‘’bien-fondé’’ à ne pas se fourvoyer avec des ‘’coupables’’ refusant de s’en prendre à la ‘’racine du mal’’.

A savoir ‘’l’occupation’’ de l’Irak mais aussi celle de la ‘’Palestine’’.

La France, quant à elle, ne craint rien sur ce plan ci. Du Président de la République et du Ministre des Affaires étrangères au militant du Mrap et de l’extrême gauche l’harmonie règne. Un règlement juste et durable de ces problèmes amnistiera définitivement les ‘’coupables’’. C’est une certitude, paraît il !

Sauf, que d’autres ‘’maux’’ surgissent ailleurs. La loi sur la laïcité provoque effectivement l’ire de l’islamisme et un châtiment suprême de quelques centaines de Français est attendu pour cause d’entrave faite aux musulmanes de France d’observer leurs lois religieuses et démontrer ainsi leurs dévotions à Allah dans les écoles de la République.

Gageons, alors, encore sur ce silence de ces gens ‘’intègres’’, prompts et mûrs à aller à la ‘’racine’’ de ce mal et à comprendre l’humiliation, le désespoir et la souffrance de ces NAZISLAMIKAZES, ‘’victimes innocentes’’ des abus de ces démocraties désireuses de vivre pleinement leurs valeurs non islamisées.

Pour ces gens là, il n’y a là qu’un ‘’bon’’ terrorisme et que des ‘’victimes coupables’’. Il est donc fortement recommandé de n’être ni leur semblable ni leur victime.

La liberté est à ce prix uniquement.

vendredi 26 mars 2004

Brève réflexion du 26 mars 2004

Il y a quelques jours, Ariel Sharon donnait l’ordre à Tsahal de contribuer à la « carte routière » en soulageant quelque peu l’Autorité palestinienne de ses contraintes clairement formulées dans la phase n°1. A savoir l’élimination des terroristes et la destruction de leurs infrastructures. C’est ainsi que la ‘’spiritualité’’ palestinienne quitta définitivement Gaza en confirmant à ses adeptes la volonté israélienne d’en découdre au plus haut niveau de la hiérarchie.

Nous avons alors assisté à une chorale internationale de condamnations d’Israël. De ce fait, nul ne pourra plus prétendre qu’Israël possède encore les mêmes droits de légitime défense que toutes les autres nations de la planète, mais seulement les devoirs inhérents aux Droits de l’Homme, ‘’Palestinien’’ cela va de soi.

Outre les positions connues du « monde arabo-musulman », c’est ainsi que nous avons assisté à un EMPRESSEMENT diplomatique européen afin de blâmer ce pays pour ‘’violations’’ du droit international. ‘’Transgressions’’ qui, lors d’un point de presse commun le 22 mars, à l’Élysée, de Jacques Chirac -Président de la République- et de Bertie Ahern -Premier ministre Irlandais et Président actuel de l’Union Européenne- furent amalgamées, sans appel, au terrorisme revendiqué par Ahmed Yassine encore nommé, par ces ‘’représentants de la loi ‘’, Cheikh.

C’est ainsi que le Premier ministre irlandais, au nom de l’UE, a condamné « sans réserve l'assassinat du Cheikh YASSINE » et ne reconnaît « pas le droit d'Israël à commettre ce type d'acte » (sic et re sic).

Déclarations qui justifient et légitiment donc la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, avortée par le veto américain, mais soutenue par onze Etats dont la France, présidente en exercice, ou encore la Russie, la Chine, le Pakistan et l’Algérie pays ‘’encensant’’, bien sûr, le Droit international. Projet de résolution excluant cependant le rappel des actes effroyables, barbares, cruels et contraire au Droit International du Hamas, ainsi que l’objectif avoué de cette ‘’association’’ nazislamiste : l’éradication de l’Etat d’Israël.

C’est par ces accointances que l’on peut se soucier du devenir de l’Europe, et de ses populations n’ayant nul autre point de chute, le cas échéant, à l’instar des communautés juives.

C’est par cet asservissement à la ‘’cause arabo-musulmane’’ que s’explique aussi l’absence d’empressement à condamner l’utilisation d’enfants comme bombes humaines, d’autant plus à leur insu. CRIMES de GUERRE ignorés par Jacques Chirac, mais aussi par le Président actuel de l’UE Bertie Ahern ainsi que tous les donneurs de leçons que compte l’Europe. Crimes de guerre et contre l’humanité JAMAIS sanctionnés par le Droit international.

Qui peut donc encore s’étonner de la mise à l’écart de ce continent dans le règlement du conflit proche-oriental ?

L’Europe, au fait, combien de divisions ?

mercredi 24 mars 2004

Cette bonne conscience occidentale...

Les Droits de l’homme mènent à tout, à condition d’en sortir. C’est la conclusion que l’on peut tirer des 48 heures passées, suite à l’unanimité de la condamnation mondiale (hormis les USA), non pas du chef terroriste Ahmed Yacine, mais de son ‘’assassinat’’ par Israël.

Cette bonne conscience occidentale... Les Droits de l’homme mènent à tout, à condition d’en sortir. C’est la conclusion que l’on peut tirer des 48 heures passées, suite à l’unanimité de la condamnation mondiale (hormis les USA), non pas du chef terroriste Ahmed Yacine, mais de son ‘’assassinat’’ par Israël.

D’aucuns nous ont expliqué l’illégalité internationale de l’acte et la valeur pédagogique d’un procès qu’ils refusent, pourtant, d’organiser en leurs frontières. D’autres nous ont apitoyé sur la condition de ce barbu handicapé, doté d’une voix aiguë et à moitié aveugle. Mais tous, plus idéologues qu’observateurs objectifs de la situation réelle du conflit, ont ignoré le lien évident entre les attentats au port d’Ashdod et la décision de l’élimination de cette crapule que certains, tel Antoine Basbous de l’Observatoire des pays Arabes, identifient comme « Cheikh » par la reconnaissance de dizaines de millions de ses compatriotes musulmans.

Attentats qui, réussis, auraient été un désastre écologique, économique mais surtout humain par ses centaines de victimes israéliennes. Crimes contre l’humanité, Méga attentat, que nul élu -un tant soi peu responsable- ne peut laisser sans réponse appropriée sauf à s’attendre que les limites insupportables soient sans cessent relevées.

C’est ainsi que la décision d’élimination du ‘’Cheikh’’ de cette ‘’association nazislamiste’’ vouée à l’éradication d’Israël et au terrorisme a été décidée par les autorités israéliennes. ‘’Association’’ revendiquant en seulement 42 mois la ‘’bagatelle’’ de 52 démocides ayant infligé 288 assassinats et près de 1500 blessés parmi la population israélienne. Chiffres à ramener à l’échelle de l’Europe pour se convaincre de la patience du gouvernement d’Ariel Sharon. Patience que n’a guère montré ce continent lorsqu’il été en prise avec les totalitarismes d’extrêmes droite ou de gauche, voire avec le terrorisme de l’I.R.A de l’E.T.A ou encore de Khaled Kalkal ou d’un quelconque preneur d’otage d’une école maternelle de Neuilly sur Seine.

Ces mêmes ‘’Droit de l’hommistes’’ qui condamnent pourtant aujourd’hui et sans appel tout acte venant de ce pays entouré par des centaines de millions d’individus élevés au biberon de la haine du Juif, d’Israël et de l’Occident. Monde « arabo-musulman » manifestant sa colère et ses menaces, qui expliquent la peur des pays européens d’un débordement de ce conflit sur leurs territoires et leurs abandons des valeurs accompagnant la déclaration des Droits de l’Homme. De tous les hommes.

Crainte qui exclut donc toute fermeté à leur égard et aurait exigé la reconnaissance de l’Etat d’Israël comme Etat Juif pour le peuple juif. Par ce manque de courage politique, mais aussi pour mercantilisme, les populations européennes peuvent d’ors et déjà s’inquiéter des menaces qui pèseront à l’avenir sur leur quotidien, car certains compromis munichois ne font que retarder les échéances et non les annuler.

Appréhension européenne, en conséquence, qui recouvre la détermination d’Israël à VIVRE et à refuser tout SUICIDE pour le ‘’bien’’ international. Volonté de vivre que les sentences d’ONGs, telle Amnesty International, n’ébranleront pas par leurs blâmes.
Condamnations qui affirment qu’« une fois encore, Israël a choisi de violer le droit international au lieu d'avoir recours à des moyens légaux » ou qu’ « Israël a recours depuis plusieurs années aux exécutions extrajudiciaires sans présenter d'éléments prouvant la culpabilité des victimes ni offrir à ces dernières aucun droit de défense ». Ce qui prête à sourire.

Acharnement à la vie que les communiqués de partis politiques français, qui ne représentent plus que l’ombre d’eux mêmes, n’affaibliront pas non plus. Ainsi la LCR de Besancenot avance que « Sharon cherche par tous les moyens à parachever sa politique de colonisation et d'annexion de la bande de Gaza et de la Cisjordanie » et requiert « une mobilisation internationale pour empêcher un nouveau bain de sang et obtenir le retrait de l'armée israélienne des territoires occupés, condition d'une solution de justice en Palestine ». C’est par de telles analyses que le mot JUSTICE perd de son sens.

Le PCF de Marie Georges Buffet quant à lui, par la voix de son député européen Francis Wurtz, prétend que « face à cette nouvelle et si dangereuse escalade, la communauté internationale - à commencer par l'Union européenne - ne peut se contenter d'une condamnation à mots couverts » et demande « l'envoi d'une force internationale de protection de la population dans les territoires palestiniens, sous l'égide des Nations Unies ».

Mouloud Aounit -secrétaire général du MRAP et ‘’apôtre’’ des Droits de l’Homme, allié de ce parti aux élections régionales françaises et futur élu par la fusion de sa liste avec celle du PS d’Ile de France de J.P. Huchon, aura tout le loisir d’expliquer aux communistes que mêmes les Juifs Israéliens ont le droit à une protection. Gageons d’ailleurs que tous les pro-israéliens franciliens lui ‘’faciliteront’’ la tâche au deuxième tour le dimanche 28 mars.

Bref ! Des condamnations qui n’émeuvent plus les Israéliens, mais travestissent la vérité, endorment les soupçons des populations européennes quant aux risques à venir et augmentent, sans le moindre doute, le danger pour cause du BON DROIT d’Israël à exister. D’où l’on comprend plus aisément le sentiment des populations européennes quant au danger mondiale que représente ainsi ce pays.

Les Européens doivent en conséquence et au plus vite exiger de leurs gouvernants respectifs l’exactitude des faits de ce conflit, les objectifs des uns et des autres et une nouvelle approche des ripostes des démocraties face au fléau du 21éme siècle.

Sinon, ils ne leur restera plus qu’à éviter les wagons explosifs. Israël et son armée de défense Tsahal ne pourront, alors, rien pour eux.

lundi 22 mars 2004

La Raison et le Droit.

‘’L’esprit’’ Hamasien s’en est allé rejoindre les soixante douze vierges aux yeux amandes promises et destinées à tout shahid quel que soit son age.

Le père fondateur, chef ‘’spirituel’’ du Hamas et promoteur de sa chartre, Ahmed Yacine a été éloigné définitivement de sa quête d’une création d’un état islamique en lieu et place de l’Etat d’Israël. Les centaines de victimes israéliennes ont enfin obtenu partiellement réparation et Israël a perdu un ennemi. Tant mieux.

Mais au-delà de cette énième péripétie de ce conflit, qui n’en finit pas pour cause de haine antisémite viscérale, les réactions internationales laissent pantois tout démocrate, avocat des valeurs de Morales et de Justice dignes de ce nom.

Dans la planète ‘’arabo-musulmane ‘’ les réactions sont, si l’on peut dire, ‘’normales’’ :

-un deuil de trois jours a été décrété par le frère jumeau, Yasser Arafat, qui craint d'être le prochain sur la liste noire de Tsahal ;

-Rantissi affirme que «La guerre est désormais ouverte avec ces assassins, ces criminels et ces terroristes » ;

-les brigades Ezzedine Al-Qassam, branche militaire du Hamas, promettent un « tremblement de terre » causant la mort de « centaines d’Israéliens » ;

-Ahmed Qoreï, Premier ministre de l’Autorité palestinienne, spécule que « cet acte insensé et très dangereux ouvre grand la porte au chaos » ;

-Saëb Erakat parle de « crime ignoble » et réclame, encore, « une protection internationale » pour les ‘’Palestiniens’’ ;

-le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa ‘’confirme’’ le « 'terrorisme d'Etat dans sa forme la plus hideuse. Cette opération dévoile les intentions agressives d'Israël et traduit incontestablement son refus d'un éventuel retour au calme dans la région » ;

-le dirigeant iranien Ali Khaminaï assure que « l'anéantissement de l'Etat hébreu » doit être l’unique réaction.

Bref ! Rien d’inattendu de la part de ce ‘’monde’’ qui illustre jour après jour son objectif anti-israélien.

Ce qui est abject par contre, mais pas plus surprenant, est l’attitude des ministres européens des Affaires étrangères dans leur condamnation unanime de cette élimination « contraire au droit international » ( !?!?). Israël, selon eux, serait ainsi dans ‘’l’illégalité’’ pour avoir supprimer un commanditaire revendiquant haut et fort de nombreux démocides, qualifiés par ailleurs de « Crimes contre l’Humanité ».

Des démocides pourtant illégaux, mais ‘’soutenus’’ -voire ignorés- par ces tenants de ce ‘’droit international ’’ rejoints dans ce prétoire anti-israélien par le « monde arabo-musulman ». Ces mêmes attentats-suicides, financés d’ailleurs par des gouvernements et dictatures toujours prompts à faire le procès à charge d’Israël et de ses alliés.

Ces violences justifiées par des discours immuables de haine à travers le globe, appelant entre autre aux boycotts économique, politique, culturel, ou insultant la mémoire et l’histoire juives. Ces agressions encore et toujours encouragées par des ‘’associations caritatives’’ totalement motivées par l’antisémitisme et/ou le combat de l’islamisme ayant comme finalité commune l’éradication d’un pays reconnu, comble de l’ironie, par la loi internationale.

Toutes actions, bien sûr, illégales mais jamais sanctionnées par une quelconque résolution de la part de ces procureurs onusiens ni par ces ‘’vertueux’’ Européens plus apeurés par un débordement terroriste dans leurs frontières que respectueux de la loi internationale.

Ces mêmes Européens qui n’auraient nullement hésité à ‘’assassiner’’ préventivement les terroristes de Madrid si un renseignement leur serait parvenu à temps (dans le cas contraire, parions sur leurs procès pour incompétences à la protection des biens et des peuples dont ils ont la responsabilité). Ces mêmes gouvernements qui se féliciteront bientôt de la mise à mort sans jugement, si nécessaire, de Ben-Laden et de tous ses clones.

Ces mêmes responsables politiques qui refusent la réalité de l’islamisme conquérant et se lient les mains pour l’avenir en se dissociant d’Israël et de son combat existentiel.

Bref ! Des Européens qui inspirent l’aversion par leur politique munichoise qui ne peut plus se dissimuler aisément.

Et l’on sait où une telle politique mène. Aux eux de choisir afin d’éviter à nouveau le déshonneur sans pour autant éviter la guerre.

Israël, quant à lui, a choisi. Le combat dans l’honneur, la Justice et la Morale.

vendredi 19 mars 2004

On ne triche pas avec la vérité

« Tous ceux qui trichent avec le terrorisme islamiste prennent le risque d'être impitoyablement sanctionnés. Les petites cuisines électorales à la Aznar ou les grandes constructions idéologiques à la Bush constituent des obstacles majeurs à la sécurité des démocraties menacées par ces groupes de fascistes religieux ». C’est ce qu’assène péremptoirement Serge July dans un éditorial de Libération et intitulé « On ne triche pas avec le terrorisme ».

Le directeur de Libé ne trichant pas avec ses lecteurs, ( c’est le moins que l’on puisse exiger ), on est donc prié de croire sur parole que la sécurité de Madrid a été mise à mal par les ‘’mensonges’’ induits par calcul électoral et/ou idéologie.

On peut raisonnablement en douter et lui rafraîchir la mémoire.

Ainsi, s’il reconnaît que « Saddam Hussein était un dictateur sanglant (…) » il ‘’triche’’ en assurant qu’il était « désarmé par les inspecteurs de l'ONU ». Quid, en effet, de la résolution votée à l’unanimité au conseil de sécurité exigeant un retour en Irak des inspecteurs après quatre années d’absence ? Etayer son argumentation sur des conjectures présentes pour légitimer sa prise de position passée n’est que mystification.

Tout comme d'attester que la ‘’duplicité’’ d’Aznar et de Bush « sont les obstacles majeurs à la sécurité des démocraties ».

A prendre cette allégation au sérieux, il serait intéressant de connaître le nom du responsable de l’insécurité new-yorkaise et de ses 3000 morts du WTC ( !?!?). Acte barbare commis, rappelons le, bien avant la chute des Talibans et du despote irakien.

Ce qui pourtant n'interdit pas Serge July d’assurer « que la guerre en Irak assure à la nébuleuse d'Al-Qaïda une prospérité inespérée et qu'une république islamique y verra bientôt le jour ». ‘’Quand on n’aime pas, on ne compte pas’’ dit la copie d’un célèbre adage. De ce fait, est désigné nommément le responsable des malheurs interplanétaires à venir par son échec espéré.

C’est ce qu’il convient de retenir des interprétations de ce quotidien, comme de la plupart des autre médias, qui se refusent -à l’instar de la majorité des hommes politiques européens- à l’analyse rigoureuse de la situation internationale et de la volonté guerrière de l’islamisme. C’est ainsi que l’on maintient dans l’ignorance des périls à venir la population par le mensonge et/ou l’omission, et qu’on l’éduque -consciemment ou non- à une certaine ‘’idéologie munichoise’’.

A l’heure de l’exigence de LA vérité, il est des éditoriaux politiques qui ne sont plus permis. Comme ne sera plus autorisé (on peut toujours l’espérer !!! ) le mercantilisme européen et ses compromissions face à la terreur. C’est ce que laisse entendre le Président de la République Française lorsqu’il assure que « les démocraties ne se laisseront pas impressionner » et que « Face au terrorisme, nos démocraties doivent renforcer leur unité, défendre leurs valeurs, affirmer leur volonté et montrer une détermination sans faille. Elles doivent réagir avec sang-froid, avec responsabilité, en veillant à toujours rester elles-mêmes.»

C’est ainsi que l’on verra sous peu ( peut on le supposer !?!?), ces ‘’démocraties’’ rejeter le chantage du terrorisme et résoudre le conflit proche-oriental en refusant à l’avenir tout dialogue avec l’Autorité Palestinienne tant que la sécurité des Israéliens ne sera pas assurée. Puis lui ordonner l’arrêt définitif de la ‘’Guerre d’Oslo’’ afin que le ‘’Camp de la Paix’’ israélien sorte enfin de sa torpeur, retrouve une majorité et mandate un gouvernement pour signer la Paix. Ainsi le ‘’peuple Palestinien’’ aura SA patrie et Israël se retrouvera être un ETAT JUIF avec des frontières sûres et reconnues par la suppression de l’exigence ‘’palestinienne’’ d’un droit au retour en son sein. Deux peuples, deux pays.

Peut on croire à cette prise de conscience de la réalité du conflit ? Peut on croire à la mutation de ces ‘’démocraties’’ -plus promptes à occire un politicien espagnol que les dictatures du ‘’monde arabo-musulman’’- et s’attendre à ce que nul ne les accuse de mettre en péril la sécurité, le confort et les privilèges de leurs populations par leur insoumission. Très difficile à croire.

Ces ‘’démocraties’’ -emplies de médias et politiciens affiliés au politiquement correct- affirment leur ‘’ANTI-SIONISME’’

dénué bien sûr de tout ANTISEMITISME, s’indignent de l’action des TERRORISTES à travers la planète mais soutiennent les ‘’ACTIVISTES’’ et les ‘’COMBATTANTS’’ en Israël, ne reconnaissent pas la capitale israélienne Jérusalem mais parle

de la ‘’Palestine’’, déposent un président régulièrement élu en Haïti mais refusent de sanctionner les dictateurs en place, amalgament la violence des crimes contre l’humanité (surtout contre les Juifs) et celle de la légitime défense…

Ainsi, l'aspiration de voir les familles des victimes de Madrid obtenir un jour JUSTICE se réduit à néant. Ce terme ne fait d’ailleurs pas partie du vocabulaire des tenants du ‘’politiquement correct’’ tout comme le vocable VERITE, réclamée pourtant si fort par les intellectuels de cette ‘’planète’’ hideuse. A réclamer en permanence la tête de Georges W. Bush et de ses coalisés, ou rechercher -par exemple- une part de responsabilité israélienne dans les attentats de Madrid, ils en deviennent sans conteste les « obstacles majeurs à la sécurité des démocraties menacées par ces groupes de fascistes religieux ».

On doit donc s’attendre à ce que la barbarie des fous d’Allah s’exprime encore dans les contrées européennes.

mardi 16 mars 2004

Bienvenue au club

Deux cents assassinés, Mille cinq cents blessés, une dizaine de milliers de familles meurtries pour la vie. Tel est ce drame, piétiné par le résultat de l’élection de dimanche soir et obtenu sous une fumeuse accusation de mensonge, de la part de José Maria AZNAR et de son gouvernement, adroitement manipulé par l’opposition socialiste. Ce ‘’camp de la paix’’, apôtre de LA vérité et en place et lieu de ce ‘’camp de la guerre’’ affilié à ‘’Bush l’assassin’’(voire à Sharon), n’aurait jamais exploité -on s’en doute- ces attaques barbares sous le jour le plus favorable à ses propres intérêts électoraux !!!

Non ! La guerre, qu’elle soit politique ou autre, ne fait pas partie de leurs options.

C’est ce qu’il convient de tirer comme leçon de cette triste élection. C’est ainsi que l’on a observé le peuple espagnol céder à l’esprit munichois et ordonner à son futur gouvernement de satisfaire les revendications de la nébuleuse islamiste Al-Quaïda, en rapatriant, au plus tôt, leurs 1300 soldats participant pourtant à l’œuvre d’une libéralisation et démocratisation de l’Irak soutenue par 49% de la population locale.

De ce fait, on peut d’ores et déjà extrapoler sur les futures et probables doléances des islamistes sur le conflit proche-oriental, l’islamisation de la société, voire -pourquoi pas- sur les Juifs espagnols et craindre que l’Espagne, pour maintenir sa tranquillité et son confort, ne trahisse les idéaux qui lui ont fait adopter en 1975, cependant, le régime démocratique actuel.

On peut tout autant appréhender, par ricochet, les réactions des autres peuples occidentaux à commencer, bien sûr, par les Français qui -par la voix de leur ministre des Affaires étrangères- réaffirment aux terroristes islamistes MALENTENDANTS que « La guerre en Irak était une ERREUR, je dirais même une FAUTE » ou encore que les Espagnols avaient fait « le choix du changement, le choix de la VERITE aussi par rapport à ces attentats ».

On interprétera assurément qu’il s’agit du « choix de la vérité » contre le ‘’mensonge’’ d’Aznar et non pas d’un satisfecit de bonne conduite délivré aux électeurs de ce pays pour avoir choisi la ‘’vraie réponse’’ comme le comprendrait à contrario les partisans de ce ‘’camp de la guerre’’, ‘’responsable’’ forcément de cette situation internationale !!!

Par ailleurs, et selon Dominique de Villepin, il existe une réponse au terrorisme : « Aller à la SOURCE des conflits du proche et Moyen-Orient ». Sources qui sont, selon la diplomatie française, les OCCUPATIONS de l’Irak (non la chute d’un tyran responsable de centaines de milliers de crimes contre l’humanité) et de la ‘’Palestine’’ (non le refus de l’existence d’un Etat juif nommé Israël ).

Il est donc évident qu’à l’avenir, les intérêts israéliens s’opposeront de plus en plus à ceux des ‘’démocraties’’ menacées par le terrorisme (qui se refusent à imposer par la force si nécessaire leurs valeurs, telles le respect du Droit et de la Justice) quand ils ne seront pas tout simplement bradés ou éliminés sur l’autel du commerce et du pétrole par ces dernières. Israël n’étant pas une monnaie d’échange, il leur sera toutefois vain d'imposer à ce pays le sacrifice demandé. A savoir, l’éradication EXIGEE par les islamistes par un retour de millions de ‘’réfugiés’’ en son sein.

Le terrorisme en ces pays occidentaux a, de ce fait, de ‘’beaux’’ jours devant lui. Il serait bon que l’agence de presse (?) A.F.P tienne dorénavant le décompte des ‘’victimes’’ européennes dues à l’intransigeance israélienne.

On est donc chagriné (car le malheur ne réjouit pas les véritables démocrates) de leur souhaiter une bienvenue au Club des Nations atteintes par ce fléau.

vendredi 12 mars 2004

''Hijo de Puta''

Eberlué ! Ecœuré ! Consterné par cette barbarie qui, pour une cause ou une autre, se permet d’attenter aux bien être de personnes civils et innocentes. Cette bestialité qui se pare de motifs louables pour pouvoir s’épancher jusqu’à plus soif.

Ces motifs, même estimables en soi, qui deviennent automatiquement, et par la force des choses, des objectifs à combattre par la loi et son bras sous peine de céder au chantage terroriste.

J’ai donc pensé à tous ces braves gens croyant se préparer au petit matin pour vaquer à leurs préoccupations quotidiennes et partant, de fait, pour un voyage sans retour. A leurs souffrances aux moments des explosions, leurs inquiétudes -pour leur propres personnes, leurs familles et leurs amis- provoquées par leur futures absences définitives.

J’ai médité sur les souffrances des blessés, leurs douleurs, leurs craintes des lendemains, leurs peurs de rejoindre leurs voisins de wagons partis pour l’au-delà.

J’ai imaginé les familles s'alarmant des explosions alors que certains des leurs empruntent quotidiennement cet itinéraire. J’ai réalisé les difficultés financières pour d’aucuns, leurs nouvelles situations de veufs ou veuves, d’orphelins, ou pire, la disparition à jamais de leurs enfants.

J’ai vu ce peuple espagnol soudé dans cette tragédie, criant son amertume, son dégoût, sa haine et son incompréhension de cette cruauté.

Alors j’ai rejoint ces manifestants assis sur le sol de Madrid, tapé dans mes mains en rythme avec rage et scandé « FILS de PUTE, HIJO de PUTA » de tout cœur avec eux.

‘’Fils de pute’’ celui qui ne respecte pas la vie d’autrui ; COMPLICES tout ceux qui prêtent une excuse à ces tortionnaires ; COUPABLES ceux qui persévèrent dans cette complicité en Espagne ou ailleurs.

‘’Fils de pute’’ celui que l’on condamnera, tôt ou tard, à terminer sa vie au fond d’un trou pour ne plus JAMAIS en ressortir.

Condoléances et amitiés aux victimes et à leurs familles qu’elles soient en Espagne, en Israël ou ailleurs à travers le monde.

lundi 8 mars 2004

France, tes valeurs foutent le camp

« Le Palais des congrès a annulé la réservation de salle faite par l'ABSI Keren Or (Association du bien-être du soldat israélien) suite à des menaces d'organisations. Les profits du Gala, qui était prévu ce lundi 8 mars 2004, devaient servir à l'attribution de bourses d'études aux soldats de Tsahal en fin de service militaire ».

Par l’intimidation et le chantage, quelques ONGs ‘’islamo-progressistes’’ -à but ‘’de terrorisme intellectuel’’- ont obtenu la suppression du droit démocratique de se réunir à l’occasion d’un gala, qui n’avait comme péché que le soutien à un pays et à son armée de défense.

Pour éviter toute autre déconvenue de ce genre avec d’éventuels propriétaires de salles retenues, la direction de l’association caritative donnera l’adresse définitive du gala (si il y a lieu) au dernier moment.
Les spectateurs sont donc priés de rester à l’écoute.

C’est ainsi, que les valeurs républicaines s’érodent jour après jour.

Après s’être senti contraint de cacher ses étoiles de David et ses kippot, barricader ses écoles et synagogues par des grilles et des caméras, voici le Juif Français astreint de dissimuler ses lieux de rendez-vous, voire de les annuler.

LIBERTE ??? EGALITE ??? FRATERNITE ??? dîtes vous ?

Au moment où sont écris ces lignes, nulles interventions politiques -quelles soient municipales, départementales, régionales ou nationales- n’ont condamné cette nouvelle privation de liberté. Par ce mutisme sidérant, il est, d’ors et déjà, loisible de concevoir pour l’avenir les éventuels obstacles dressés à l’encontre de toute réunion privée qui heurtera les idées politiques, religieuses voire culturelles de tout à chacun.

D’aucuns s’empresseront de nous renvoyer aux comportements de nos propres extrémistes.
Sans excuser, ni justifier un tant soi peu ces actions imbéciles à l’égard de nos ‘’adversaires’’, il est judicieux tout de même d’analyser leurs finalités.

Eyal Sivan, qui a vu effectivement le nombre de projection de son film, « Route 181, fragments d'un voyage en Palestine-Israël » lors du 26e Festival du Cinéma du Réel à Paris, réduit à une seule suite à une opposition importante, apercevra toutefois son unique séance précédée d’un message sensibilisant « le public sur les dangers de tout point de vue unilatéral » et confirmant le « parti pris (du film ndlr.) hostile à l'existence d'Israël et qui peut nourrir l'antisémitisme ».

Ce qui atteste, à posteriori, l’idéologie de la chaîne télévisuelle publique ARTE par la diffusion de ce film sur son écran, la justification de cette contestation et son bon droit.

Dieudonné, quant à lui, s’est vu contraint de saisir les tribunaux en référé afin de contrecarrer les décisions de plusieurs municipalités et propriétaires de salles, en France comme à l’étranger, d’interdire ses représentations suite à l’accusation d’antisémitisme dont il devra répondre pénalement.

Ainsi, pour mémoire, rappelons nous son ‘’sketch comique’’ qui le vit déguisé à France 3 en juif orthodoxe criant « Isra…Heil » et gommant, en cela, la qualité de victimes aux juifs, Israéliens ou non, en leur attribuant les signes de leurs propres bourreaux.

Les survivants de la Shoa, leurs descendants et les victimes des démocides ‘’palestiniens’’ ont dû apprécier.

Puis, vinrent les déclarations politiques non exhaustives où il apparaît que les Juifs sont des « négriers reconvertis dans la banque », qu'Israël -dont « il se torche le cul avec son drapeau »- a « financé l'apartheid et ses projets de solution finale » et qu’il est victime d’un complot « Je ne suis qu'un pauvre nègre. On me lynche, on me frappe ».

« Les propos de Dieudonné sont antisémites » a assuré le Maire de Paris Bertrand Delanoë. Ces paroles et la saisine du tribunal correctionnel le 02 avril réaffirme, là encore, le bon droit à la censure de ce triste bonhomme.

L’ABSI Keren Or, quant à elle, n’a rien de tout cela à se reprocher. Rien d’autre d’ailleurs.

Sauf à collecter des fonds pour une distribution de bourses aux soldats de Tsahal en fin de service militaire.
Soldats ‘’coupables’’ strictement par l’assertion mensongère et continuelle des pires abominations. ’Horreurs’’ savamment distillées dans les médias nationaux, tant publiques que privés, sans pour autant qu’ils autorisent, selon les règles démocratiques à tout débat, les droits de réponse adéquats.

Qu’en est il réellement ?

L’agence de presse AFP (Agence France Palestine pour certains) peu soupçonné de sympathie israélienne nous délivre, dépêche après dépêche, le nombre de « personnes tuées depuis le début de l’Intifada fin septembre 2000 ».

Ainsi nous apprenons que le nombre de ‘’Palestiniens tués’’ est, à ce jour, de 2850 en 41 mois. Pour atteindre ce chiffre les ‘’enquêteurs’’, Dupond et Dupond, ont additionné les ‘’accidentés du travail’’, les ‘’palestiniens’’ armés, les auteurs de démocides, les ‘’collaborateurs’’ d’Israël exécutés par leurs ‘’frères’’, les ‘’assassinats ciblés’’… ne manquent plus que les accidentés de la route, mais il est vrai qu’Israël en a, par ses barrages, fortement réduit le nombre.

Il est donc avéré que les ‘’dégâts collatéraux’’ de Tsahal sont, de fait, peu élevés et que les accusations à son encontre ne sont nullement justifiées, sauf à servir l’antisémitisme et la haine des valeurs occidentales.

Objectifs atteints doucettement mais sûrement. Ainsi, si le but immédiat est d’empêcher un gala, à terme d’autres desseins sont visés.

Pour être las d’aviser les autorités françaises du danger encouru, je me contenterais cette fois-ci de rappeler simplement que les Juifs de diaspora ont, cette fois ci, un pays où se réfugier. ISRAËL.

Avec pour fierté d’y être défendus par l’armée la plus MORALE de ce triste monde.

Une censure, enfin, bénéfique.

Dans la France de nos jours, celle des ‘’Droits de l’hommiste’’, il devient -paraît il- de plus en plus difficile aux ‘’Auteurs’’ de s’exprimer librement. C’est en effet ce que nous assurent les réalisateurs du film « Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël », Eyal Sivan et Michel Khleifi.

Par une pétition, ils dénoncent la décision du Ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon d’avoir ‘’censuré’’ une des deux projections de leur film -prévu le 14 mars lors du 26e Festival International de Film Documentaire qui se déroulera au Centre Pompidou- suite à la prise en compte de la « vive émotion, notamment chez tous ceux qui s’alarment de la montée des propos et actes antisémites ou judéophobes en France » et « des risques de trouble à l’ordre public » encourus.

C’est ainsi, que les réalisateurs et les signataires de cet appel tiennent « à faire part de (…leur) très vive inquiétude face à une telle décision qui s’apparente à une censure qui ne dit pas son nom » car il leur « paraît inacceptable de catégoriser cette œuvre comme pouvant susciter ‘’des propos et actes antisémites ou judéophobes’’ ». (Les téléspectateurs ayant vu ce documentaire sur la chaîne publique ARTE peuvent témoigner du contraire).

Il est, tout d’abord, singulier de voir ces ‘’protecteurs’’ de la liberté réclamer la ‘’censure’’ d’un avis différent au leur. Car si ils sont « choqués que le Ministère de la Culture s’arroge le droit de définir lui-même les termes de ce débat en interdisant de fait la diffusion de ce film », nous le sommes tout autant par leur tentative à museler le pouvoir en place, dûment et démocratiquement mandaté, et son devoir de maintien de l’ordre et de cohésion nationale. Mais la contradiction est ailleurs et non à la réfutation du droit de contester une décision ministérielle que d’aucuns, par ailleurs, soutiennent.

Dans cette pétition, il est dit qu’« En tant qu’œuvre de l’esprit, Route 181 participe à un débat intellectuel que chacun est libre de critiquer » (sic). A déchiffrer soigneusement cette allégation, ce film apporterait donc sa contribution à une polémique EXISTANTE ( !?!?). Pour la connaître, il faut cependant se reporter au seul communiqué du Ministère et non pas à cet appel contre la ‘’censure’’. Ce qui est pour le moins étonnant.

Dans sa décision, le Ministre de la Culture s’était alarmé « sur les dangers de tout point de vue unilatéral » confirmant ainsi le « parti pris (du film ndlr.) hostile à l'existence d'Israël et qui peut nourrir l'antisémitisme ».

De cette critique du film -commune au Ministère mais aussi au Centre Pompidou et à la BPI- pas un mot dans cette pétition qui devient, au fil de sa compréhension, répugnante à tout véritable démocrate. Les signataires sont donc, à contrario, invités à imposer le ‘’débat intellectuel’’ sur « l’existence d’Israël » et donc du droit du peuple juif, outre de vivre sur sa terre historique, d’avoir un lopin de terre en ce bas monde pour y vivre selon ses desiderata.

On ne sera donc pas consterné de repérer dans la liste de signataires, les noms de détracteurs du gouvernement de l’état d’Israël, tels que : Pascal Boniface, Esther Benbassa, Etienne Balibar, Rony Brauman, Danièle Sallenave ou encore Pierre Vidal-Naquet.

Sans oublier, bien sûr, l’ONG pilote dans ce combat, le Bureau national du MRAP dirigé comme on le sait par Mouloud Aounit.

Par leur présence sur cette liste, et à la seule fin de caricaturer les pétitionnaires, nous sommes donc rassurés sur la qualité de la « critique organisée » contre ce film s’affirmant comme « intellectuel et artistique » et demandons au Ministre de la Culture de protéger le droit à ‘’l’existence d’Israël’’ et « non de se ranger du côté de (…ses) détracteurs ».

« Nous demandons donc à Jean-Jacques Aillagon de (ne pas) revenir sur sa décision ».

vendredi 5 mars 2004

Le Parti Socialiste français gangrené ?

Depuis quelques temps, ça secoue dur et sec à la base du PS. De jeunes militants ont fait circuler, il y a peu, une pétition dont le titre s’inscrit dans le projet louable d’une « Paix juste et durable au Proche-orient ». Intitulé simple pour un texte si alambiqué, qu’à sa lecture le militant pro-israélien -anxieux de JUSTICE et de DROITS pour sa chapelle- ne peut que récuser et condamner cette filouterie.

Imposture intellectuelle corroborée par de nombreux signataires et pontes du Parti -tels Paul Quilès, Michel Rocard, Arnaud Montebourg, Manuels Vals et autre Jean-Luc Mélenchon- dont leur hargne anti-Sharon complète et dévoile, s’il en était besoin, l’esprit des auteurs de cette pétition.

Quant au Bureau National du Parti, après avoir sorti les calculettes pour les élections régionales à venir, a saisit très vite tout l’intérêt d’une course aux bulletins -plus nombreux- des anti-Israéliens. Il est évident que seule cette nécessité peut expliquer raisonnablement sa dernière résolution.

C’est ainsi que la gangrène a atteint la tête du PS.

De fait, ce dernier a publié un texte qui « dénonce en particulier la construction du ‘’mur’’ de séparation qui aggrave les conditions de vie des Palestiniens et compromet toute possibilité de construire un Etat palestinien viable » ainsi que « les incursions meurtrières et ciblées menées par le gouvernement d'Ariel Sharon, ainsi que la paupérisation et les humiliations qui découlent de l'occupation militaire au quotidien ».

A cette étape, on est en droit d’attendre -mais aussi d’exiger- d’un parti avide de pouvoir, des solutions de substitutions réalistes qui contribueraient à la fin du conflit ou tout au moins à l’amélioration des conditions de vie des deux peuples. Rien de chez rien dans ce texte peut convaincre la majorité du peuple Israélien de changer ses gouvernants, voire sa politique.

Sauf, peut être, l’éternel soutien du PS aux « revendications du camp de la paix israélien, et notamment de ‘’La Paix maintenant’(...) qui (…) demande au gouvernement israélien de ‘’mettre fin à l'occupation, d'évacuer les colonies et de reconnaître la légitimité de l'Etat palestinien sur l'ensemble des territoires aujourd'hui occupés, moyennant éventuellement des ajustements de frontière mineurs et réciproques’’.

Mais est il si certain, que Yasser Arafat acceptera, alors, ce qu’il refusa en l’an 2000 à Ehud Barak ‘’la terre contre la Paix’’ DEFINITIVE ? Le Bureau National n’en sait rien.

Et quand bien même ce dictateur souscrirait à cette énième offre, le Hamas, Djihad et compagnie acquiesceront ils ? Le Bureau National n’en sait pas plus et ne cherche pas à savoir.

L’Autorité palestinienne cherchera t-elle a les maîtriser, voire les éliminer ? Le B.N. s’en moque. Cela ne cadre pas avec ses préoccupations du moment.

Ce qu’il dit le B.N.par contre, c’est qu’il « comprend le profond et légitime besoin de sécurité de la population israélienne, et condamne avec force les attentats terroristes, qui visent la population civile israélienne ».

Minimum requis et touchante sollicitude pour les quelques 900 ASSASSINES en 41 mois de « Guerre d’Oslo », les milliers de BLESSES et leurs familles meurtries.

Diligence du B.N. qui lui permet, ainsi, d’esquiver dans son texte l’EXIGENCE d’un partenaire ‘’palestinien’’, FIABLE et VERITABLE pour une PAIX avec un Etat JUIF et non ‘’palestinisé’’.

C’est avec ce texte que le PS se présente face à des électeurs français peu soucieux du devenir de l’Etat d’Israël et du peuple juif, aux seules fins de draguer leurs suffrages.

A apprécier ce calcul politique à celui d’un parti de centre droit -dont son Président a manifesté à nos côtés le 07 avril 2002 et alors que l’un de ses leaders régionales propose le jumelage économique de la région Ile de France avec Jérusalem tandis qu’au fronton de sa mairie flotte, côte à côte, les drapeaux des démocraties française et israélienne- le choix des électeurs exigeants LA Justice et LE Droit pour tout à chacun à travers ce monde sera vite précisé.

Le Parti Socialiste par son option électoraliste, confirmera alors sa perte de crédibilité et sa place dans l’opposition des régions puis de l’Europe.

Qu’il n’oublie pas que la gangrène est dangereuse et difficile à soigner.

mercredi 3 mars 2004

Figés depuis 37 années

Le 27 novembre 1967, le Général de Gaulle -Président de la Vème république française de 1958 à 1969- a dessiné, par une conférence de presse dont nul n’ignore plus de nos jours ‘’l’impertinence’’ d’alors des journalistes, un portrait du peuple juif et d’Israël que peu d’individus d’aujourd’hui ne qualifieraient pas, au mieux, de méprisant et d’arrogant.

Dans ce discours, publié ci-dessous, on y retrouvera presque tous les schémas du Juif :

-Celui par exemple du Juif ‘’voleur’’ de terre, « acquises dans des conditions plus ou moins justifiables », qui reste de « tous temps (…) un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » avec une « ambition ardente et conquérante ».

-Celui du Juif errant qui entretenait « la commisération qu'inspirait leur antique malheur » et accumulait de la sorte « un capital considérable d'intérêt et même de sympathie ». Que ne feraient pas ces Juifs afin de tirer un profit permanent ?

-Celui du Juif immodeste qui se refuse « à trouver avec leurs voisins un "modus vivendi" pacifique ».

-Celui de Juif appartenant à un « Etat d'Israël guerrier » qui donnait à penser qu’il saisirait « toute occasion » afin d’agrandir le territoire qu’il avait acquis, on s’en souvient, « dans des conditions plus ou moins justifiables ».

-Celui du Juif immodéré « à propos des litiges (…) ou bien des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux camps ».

Après ces descriptions peu flatteuses, le Général en vient à ce qui le préoccupe vraiment.

A savoir « la politique d’amitiés et de coopération » avec le ‘’monde arabe’’« dont la raison et le sentiment font qu'elle doit être, aujourd'hui, une des bases fondamentales de notre action extérieure ». Où l’on peut s’apercevoir de l’importance, déjà, du pétrole et de ses pétrodollars.

Bien que par sa voix, Israël « était un fait accompli », « le sort scandaleux des réfugiés de Jordanie, et (…la) menace de destruction prodiguée contre Israël » avait préparé le drame. Où l’on voit ici, qu’Israël est déjà blâmé pour le sort réservé, avant la guerre des six jours, aux réfugiés ‘’palestiniens’’ par leur propres ‘’frères’’ Jordaniens.

Le Juif ‘’fauteur de guerre’’, cela ne vous rappelle rien ?

Ainsi, pour éviter ce drame, Israël a le choix entre une guerre préventive assortie d’une condamnation française, ou la menace d’invasion des troupes ennemis plus une promesse du Général de contrer, le cas échéant, l’objectif avoué d’éradication d’Israël. Promesse affirmée malgré les tensions du monde d’alors et malgré que « la guerre en Orient » risque « d'avoir les conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays ».

Cela serait plus simple tout de même, si Israël se laisse envahir gentiment et si, par un fâcheux concours de circonstances, le Général ne peut tenir SA promesse.

On sait depuis, et toujours selon ce militaire, qu’Israël a atteint les « objectifs qu'il voulait atteindre » et qu’il organise « l’oppression, répression, expulsions » dans « les territoires qu'il a pris ».

Mais les choses étant dorénavant ce qu’elles sont, « la France est d'avance disposée à prêter sur place son concours politique, économique et militaire ».

Néanmoins, rien ne pourra se faire, « tant que l'un des plus grands des Quatre (les USA ndlr) ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu'il mène ailleurs (au Viêt-Nam ndlr) ».

Ah ! L’impérialisme américain !!! A la lecture de ce texte, on peut affirmer sans se tromper, que -sous le soleil français du 21ème siècle- le mercantilisme est toujours de vigueur.

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Conférence de Presse du Général de Gaulle
le 27 novembre 1967

L'établissement, entre les deux guerres mondiales, car il faut remonter jusque-là, l'établissement d'un foyer sioniste en Palestine et puis, après la Deuxième Guerre mondiale, l'établissement d'un Etat d'Israël, soulevait, à l'époque, un certain nombre d'appréhensions.

On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'incessants, d'interminables, frictions et conflits.

Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu'alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tous temps, c'est-à-dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis dix-neuf siècles.

Cependant, en dépit du flot tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qu'ils suscitaient dans certains pays et à certaines époques, un capital considérable d'intérêt et même de sympathie s'était accumulé en leur faveur, surtout, il faut bien le dire dans la Chrétienté ; un capital qui était issu de l'immense souvenir du Testament, nourri par toutes les sources d'une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu'inspirait leur antique malheur et que poétisait, chez nous, la légende du Juif errant, accru par les abominables persécutions qu'ils avaient subies pendant la Deuxième Guerre mondiale et grossi, depuis qu'ils avaient retrouvé une patrie, par leurs travaux constructifs et le courage de leurs soldats.

C'est pourquoi, indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande, que les Israéliens recevaient des milieux Juifs d'Amérique et d'Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l'établissement de leur Etat sur le territoire que leur avaient reconnu les Puissances, tout en désirant qu'ils parviennent, en usant d'un peu de modestie, à trouver avec leurs voisins un "modus vivendi" pacifique.

Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956 ; à la faveur de l'expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître, en effet, un Etat d'Israël guerrier et résolu à s'agrandir. Ensuite, l'action qu'il menait pour doubler sa population par l'immigration de nouveaux éléments, donnait à penser que le territoire qu'il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu'il serait porté, pour l'agrandir, à utiliser toute occasion qui se présenterait.

C'est pourquoi, d'ailleurs, la Vème République s'était dégagée, vis-à-vis d'Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noués avec cet Etat et s'était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient.

Bien sûr, nous conservions avec le Gouvernement israélien des rapports cordiaux et, même, nous lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu'il demandait d'acheter, mais, en même temps, nous lui prodiguions des avis de modération, notamment à propos des litiges qui concernaient les eaux du Jourdain ou bien des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux camps.

Enfin, nous nous refusions à donner officiellement notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s'était emparé et nous maintenions notre ambassade à Tel-Aviv.

D'autre part, une fois mis un terme à l'affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d'Orient la même politique d'amitié, de coopération, qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu'elle doit être, aujourd'hui, une des bases fondamentales de notre action extérieure.

Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux Arabes que, pour nous, l'Etat d'Israël était un fait accompli et que nous n'admettrions pas qu'il fût détruit. De sorte que, on pouvait imaginer qu'un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement à ce qu'une paix réelle fût conclue et garantie en Orient, pourvu qu'aucun drame nouveau ne vînt le déchirer.

Hélas ! le drame est venu. Il avait été préparé par une tension très grande et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés de Jordanie, et aussi d'une menace de destruction prodiguée contre Israël. Le 22 mai, l'affaire d'Akaba, fâcheusement créée par l'Egypte, allait offrir un prétexte à ceux qui rêvaient d'en découdre.

Pour éviter les hostilités, la France avait, dès le 24 mai, déclaré à M. Eban, ministre des Affaires étrangères d'Israël, que je voyais à Paris. " Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative.

Certes, malgré l'infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup mieux organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés, que les Arabes, je ne doute pas que, le cas échéant, vous remporteriez des succès militaires, mais, ensuite, vous vous trouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international, dans des difficultés grandissantes, d'autant plus que la guerre en Orient ne peut pas manquer d'augmenter dans le monde une tension déplorable et d'avoir les conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays, si bien que c'est à vous, devenus des conquérants, qu'on en imputerait peu à peu les inconvénients."

On sait que la voix de la France n'a pas été entendue.

Israël ayant attaqué, s'est emparé, en six jours de combat, des objectifs qu'il voulait atteindre. Maintenant, il organise, sur les territoires qu'il a pris, l'occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s'y manifeste contre lui une résistance, qu'à son tour, il qualifie de terrorisme.

Il est vrai que les deux belligérants observent, pour le moment, d'une manière plus ou moins précaire et irrégulière, le cessez-le-feu prescrit par les Nations Unies, mais il est bien évident que le conflit n'est que suspendu et qu'il ne peut pas avoir de solution, sauf par la voie internationale.

Mais un règlement dans cette voie, à moins que les Nations Unies ne déchirent elles mêmes leur propre Charte, un règlement doit avoir pour base l'évacuation des territoires qui ont été pris par la force, la fin de toute belligérance et la reconnaissance réciproque de chacun des Etats en cause par tous les autres.

Après quoi, par des décisions des Nations Unies, en présence et sous la garantie de leurs forces, il serait probablement possible d'arrêter le tracé précis des frontières, les conditions de la vie et de la sécurité des deux côtés, le sort des réfugiés et des minorités et les modalités de la libre navigation pour tous, notamment dans le golfe d'Akaba et dans le canal de Suez.

Suivant la France, dans cette hypothèse, Jérusalem devrait recevoir un statut international.

Pour qu'un tel règlement puisse être mis en œuvre, il faudrait qu'il y eût l'accord des grandes puissances (qui entraînerait ipso facto celui des Nations Unies) et, si un tel accord voyait le jour, la France est d'avance disposée à prêter sur place son concours politique, économique et militaire, pour que cet accord soit effectivement appliqué.

Mais on ne voit pas comment un accord quelconque pourrait naître, non point fictivement sur quelque formule creuse, mais effectivement pour une action commune, tant que l'un des plus grands des Quatre ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu'il mène ailleurs.

Car tout se tient dans le monde d'aujourd'hui. Sans le drame du Viêt-Nam, le conflit entre Israël et les Arabes ne serait pas devenu ce qu'il est et si, demain, l'Asie du Sud-Est voyait renaître la paix, le Moyen-Orient l'aurait bientôt recouvrée à la faveur de la détente générale qui suivrait un pareil évènement.