dimanche 1 juin 2003

La voie de la Paix

Après avoir accepté le principe de « la feuille de route » et admis les « concessions douloureuses » qui en découleront, Ariel Sharon dévoile petit à petit son approche des pourparlers à venir, en admettant explicitement et par avance « un partage de la terre » pour la création future de la Palestine, et en constatant une «occupation » néfaste pour le pays, à savoir un assujettissement des Palestiniens se trouvant sur les territoires disputés.

A des fins d’améliorations de la situation entre les deux parties en conflit, quelques mesures prouvant la bonne volonté d’Israël sont annoncées, telle la libération d’une centaine de prisonniers, un redéploiement de l’armée, un permis de travail pour 25 000 Palestiniens, des aménagements de libre circulation pour les membres de l’AP, et un démantèlement d'implantations illégales.

Ariel Sharon, par ces déclarations et gestes et afin d’éviter toutes implications dans un échec éventuel, place Mahmud ABBAS (Abu Mazen) au pied du mur et l’installe d’ors et déjà à la tête de son peuple - de près de quatre millions d’individus - dans un état en devenir; à ce dernier de démontrer sa réelle volonté de paix et donc de reconnaissance d’un état d’Israël juif.

Hors à ce jour, qu’a t’il obtenu en retour de la part des Palestiniens et du monde Arabe ?

Le Premier Ministre palestinien affirme pouvoir obtenir d’ici peu une trêve avec les organisations terroristes, et refuse de renoncer au ‘’droit de retour’’ des descendants des réfugiés de 1948. Cela est peu et promet de rudes négociations voire même une Intifada N°3.

De la part des pays Arabes rien à changé ou presque.

Vendredi 30 Mai à Téhéran, les 57 États musulmans membres de l’OCI ont dans leur déclaration finale rappelé leur solidarité avec la ‘’résistance’’ palestinienne et par conséquences gardé l’espoir secret de maintenir ce conflit en l’état.

L'OCI '' condamne l'occupation continue par Israël des territoires palestiniens et autres territoires arabes, ainsi que sa politique et ses pratiques de répression et (son) terrorisme d'État, (et réaffirme) sa solidarité avec la résistance des peuples palestinien, syrien et libanais contre l'agression et l'occupation( israélienne)''

L’OCI incite "la communauté internationale à prendre des mesures urgentes et efficaces" pour les "droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à la création de son propre État palestinien indépendant, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale".

Estimant ces revendications peu suffisantes, elle demande "l'élimination totale de toutes les armes de destruction massive", elle appelle "tous les États, à commencer par les États nucléaires, à faire pression sur Israël pour qu'il adhère au traité de non-prolifération et place ses structures nucléaires sous le contrôle total de l'AIEA", l'Agence internationale de l'énergie atomique.

L’État d’Israël toléré par cette organisation est, comme exposé ci-dessus, un état dépossédé de tout « territoires arabes » de Jérusalem, de toutes armes défensives désignées pour la cause ‘’armes de destructions massives’’, et tant qu’à faire de religion musulmane à l’aide du ‘’droit au retour’’

Reste t’il après ces positionnements et prises de positions du monde palestinien et arabe quelques espoirs pour la feuille de route et l’installation d’une véritable paix en cette région ?

Seul une volonté ferme et tenace du Président des USA pourra faire admettre au monde musulman la réalité d’un état d’Israël juif. Pour cela, de nombreuses contraintes et mesures de rétorsions seront exigées envers tous les régimes despotiques dont le bouc émissaire israélien garantit leur pérennité, et la Djihad constitue le programme politique. Ce qui sous entend que bon gré ou malgré, de nombreux régimes devront abandonné leurs places à des gouvernements démocrates, et l’islam la politique.

Georges W. Bush aura t’il cette détermination à installer cette paix ? Il semblerai que oui, et seule une défaite électorale en 2004, ou pire un assassinat pourrai l’en empêcher;car ne nous y trompons pas, cette politique américaine ne plait pas aux dirigeants des 57 pays musulmans de la planète.

Seuls les peuples arabes, à l’instar des irakiens, souhaitent sa réussite.

Le peuple israélien également.

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